Covid-19 : les Gambiennes réticentes à la vaccination

Une femme montrant une fake news populaire sur le vaccin contre le Covid-19 à l'hôpital de Serrekunda, en Gambie, le 23 septembre 2021.   -  
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En Gambie, les femmes hésitent à se faire vacciner contre le Covid-19. Dans les zones rurales, elles ne peuvent pas se permettre de prendre du temps pour se rendre dans un lieu de vaccination. Parfois en charge de leur famille, elles redoutent les effets secondaires de l'injection, susceptibles de leur faire manquer des jours de travail.

"Je ne peux pas dire que le Covid-19 n'existe pas, il est bel et bien présent" , explique Lucy Jarju, ostréicultrice. "J'ai seulement peur du vaccin, c'est ce qui me préoccupe. La façon dont j'entends les gens en parler, c'est ça qui m'effraie."

Pour Oumie Sambou qui travaille avec elle, impossible d'ignorer les difficultés rencontrées avec la pandémie de coronavirus. "Notre vie est devenue très compliquée avec l'arrivée du coronavirus. Personne n'avait rien et on ne pouvait pas travailler, et ce n'est pas redevenu simple pour nous. Si je ne me lève pas pour aller travailler à la rivière, je n'ai rien pour mes enfants."

Les rumeurs et la désinformation sont arrivées plus vite que les doses de vaccins et pourraient expliquer l'écart du taux de vaccination entre les hommes et les femmes.

Pour le directeur général de l'hôpital de santé maternelle et infantile de Bundung Kebba Manneh, certaines ont eu un impact sur la réticence des femmes.

"De telles rumeurs, par exemple certaines personnes diraient qu'une fois que vous commencez à recevoir le vaccin, vous n'allez probablement plus avoir d'enfants, donc en bref : qu'il peut causer l'infertilité chez les femmes. Rien que ça, ça a causé beaucoup de problèmes aux femmes pour accepter le vaccin".

"Nous avons été presque les derniers à recevoir les vaccins, donc, avant qu'il n'arrive, la désinformation nous avait atteint" , continue le directeur. Malgré la réticence des femmes en âge de procréer, les responsables de santé continuent d'œuvrer pour faire grimper leur taux de vaccination.

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