Maroc : l'extradition d'un Ouïghour vers la Chine en examination

China's President Xi Jinping, left, and Moroccan King Mohammed VI wave during a welcoming ceremony outside the Great Hall of People in Beijing, China   -  
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KIM KYUNG-HOON/AP

La Cour de cassation marocaine a renvoyé au 1er septembre le procès d'extradition d'un Chinois membre de la minorité musulmane des Ouïghours, arrêté au Maroc car réclamé par la Chine pour "des actes terroristes", des faits qu'il nie, a indiqué jeudi sa défense.

Yidiresi Aishan, 34 ans, avait été arrêté le 19 juillet à son arrivée à l'aéroport de Casablanca (ouest) depuis la Turquie, sur demande de la Chine qui lui impute " des actes terroristes commis en 2017 " et lui reproche de faire partie d'une " organisation terroriste ", a indiqué à l'AFP son avocat Miloud Kandil. M. Aishan, informaticien chinois basé en Turquie depuis 2012, réfute ces accusations et " assure ne pas être retourné en Chine depuis 2012 ", a souligné son avocat.

Selon des experts étrangers, plus d'un million de Ouïghours sont ou ont été détenus dans des camps de rééducation politique dans la province chinoise du Xinjiang.

Recherché par Interpol

A son arrivée au Maroc, M. Aishan faisait l'objet d'une notice rouge d'Interpol émise à la demande de la Chine . " Le parquet a expliqué que l'accusé a été arrêté en vertu d'un accord judiciaire signé par le Maroc et la Chine en 2016 ", a ajouté M. Kandil.

Le cas de M. Aishan mobilise plusieurs ONG dédiées aux droits humains: Amnesty International avait affirmé dans un communiqué qu'il " risquait d'être détenu et torturé s'il était renvoyé de force en Chine" en raison " de son travail effectué par le passé pour des organisations ouïghoures ".

Le sort des Ouïghours, minorité principalement musulmane qui représente un peu moins de la moitié des 25 millions d'habitants du Xinjiang , est dénoncé dans le monde entier par les défenseurs des droits humains et fait l'objet d'une confrontation de plus en plus vive entre l'Occident et la Chine.

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