Libye : l'Etat Islamique revendique une explosion à la voiture piégée

ARCHIVE - Des forces libyennes loyales au Maréchal Haftar patrouillant dans Sebha en 2019.   -  
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Le groupe djihadiste a affirmé être derrière l'explosion d'une voiture piégée dans la ville de Sebha qui a entraîné la mort de deux agents des forces de l'ordre. La première dans le pays depuis plus d'un an.

Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué lundi l'explosion à la voiture piégée survenue la veille dans la ville de Sebha, au sud de la Libye, et ayant entraîné la mort de deux agents des forces de l'ordre.

Deux agents de sécurité ont été tués et cinq autres blessés dimanche dans cet attentat visant un checkpoint à Sebha, ville désertique située à 750 km au sud de la capitale Tripoli, selon des sources sécuritaires contactées par l'AFP.

Dans un communiqué diffusé par son agence de propagande Amaq, l'EI a revendiqué cette attaque menée par un de ses "chevaliers" contre un "poste de contrôle de la milice" du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen et chef de l'autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), avançant un bilan de quatre morts.

Le chef du gouvernement libyen de transition, Abdelhamid Dbeibah , a condamné dimanche un "acte terroriste lâche" et présenté ses condoléances aux familles des deux "martyrs".

Chef-lieu du Fezzan, la province sud de la Libye, la ville de Sebha avait été le théâtre de plusieurs attaques djihadistes ces dernières années, mais il s'agit de la première attaque djihadiste menée par l'EI dans le pays depuis plus d'un an , comme le rappelle le SITE Intelligence Group, organisme spécialisé dans la surveillance des sites internet islamistes.

Suite à la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, le groupe Etat Islamique avait profité du chaos et des luttes de pouvoirs pour s'implanter dans le sud du pays dès 2014. Le groupe avait alors multiplié les attaques meurtrières, avant de perdre peu à peu de son influence avec la perte de ses fiefs autour des villes de Syrte fin 2016 et de Derna en 2018.

Mais même affaiblis, les djihadistes constituent toujours une menace persistante pour le pays, après leur repli dans le désert ou parmi la population sur la côte méditerranéenne.

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