Libye : le premier ministre dénonce les soupçons de corruption autour de sa désignation

Abdel Hamid Dbeibah, prime minister designated by the UN peace process, Libya   -  
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Le Premier ministre libyen désigné Abdel Hamid Dbeibah a dénoncé mardi une "campagne féroce" visant à "détruire" le pays. 

Devant les députés réunis à Syrte dans l’est de la Libye, Mr Dbeibah a fait référence aux soupçons de corruption qui pèsent sur le processus même qui a permis sa désignation.

Mardi, le premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah , avait déjà défendu l’intégrité du processus et la composition de son gouvernement. Il a également demandé aux députés de lui accorder la confiance.

La diffusion d’extraits d’un rapport de l’ONU a suscité un tollé en Libye. Le comité d’experts révélerait dans son annexe, que le dialogue inter-libyen parrainé par l'es Nations Unies et ayant permis la désignation de M. Dbeibah a été entaché de faits de corruption.

Ce rapport, encore confidentiel, a été obtenu fin février par nos confrères de l'AFP, il  doit être remis formellement aux 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU d'ici mi-mars. Il est possible que l'annexe 13, qui parle de corruption, ne soit pas rendue publique.

M. Dbeibah, un milliardaire de 61 ans originaire de Misrata (ouest), a été désigné le 5 février par 75 responsables libyens de tous bords réunis à Genève sous l'égide de l'ONU, en même temps qu'un Conseil présidentiel de trois membres.

Son gouvernement doit assurer la période intérimaire jusqu'aux élections prévues fin décembre.

Le gouvernement proposé par M. Dbeibah est composé de deux vice-Premiers ministres, 26 ministres et six ministres d'Etat. Deux ministères régaliens, les Affaires étrangères et la Justice, ont été attribués à des femmes, une première en Libye.

Il a jusqu'au 19 mars pour être approuvé par le Parlement, qui s'est très rarement réuni ces dernières années.

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