Cameroun : des réfugiés centrafricains rentrent au bercail

Refugees from the Central African Republic wave through the window of a bus to say goodbye to the people of Gado Gado, Cameroon, on December 2, 2020, as they depart back to th   -  
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Des réfugiés centrafricains du camp de Gado-Badzere au Cameroun regagnent progressivement leur pays, la République Centrafricaine. La première vague vient de franchir la frontière.

De l’émotion sur les visages de ces volontaires qui ont fait leurs valises après des années passées au hors de leurs terres.

Au total, ce sont 200 réfugiés centrafricains du camp de Gado-Badzere dans l’arrondissement de Garoua Boulaï qui ont choisit l’option du retour volontaire au Bercail. Parmi ces candidats au retour figure, Fadimatou. Elle a décidé de regagner son pays après 6 ans de vie au Cameroun. Fadimatou veut refaire sa vie, profitant notamment du retour progressif au calme observé dans son pays.

" J’ai 9 enfants, un est déjà rentré et un autre s’est marié, je suis resté avec 7 autres. Je rentre avec eux. Je rentre parce que je ne trouve plus d’avantages à rester ici, puisque de l’autre côté ça s’est calmé, je voudrais aller profiter de ce calme-là qui revient dans mon pays. En RCA, j’ai tout perdu, je suis venu au Cameroun et je faisais les champs, au bout de 5 ans, mon mari a perdu toutes ses forces, plus personnes n’apporte de revenu à la maison, je préfère repartir et avec le peu d’argent qui nous reste, on pourra voir comment relancer les choses ‘’ , souligne-t-elle.’, souligne-t-elle.

Dans cette nouvelle vie qu’ils vont pouvoir expérimenter dans leur pays, ces désormais ex-réfugiés sollicitent l’appui des nations unies et du gouvernement centrafricain.

" C’est la guerre qui nous a fait fuir la RCA et nous avons trouvé refuge ici au Cameroun. J’étais commerçant au pays. On a de l’espoir car au fur et à mesure, la paix revient en RCA grâce au gouvernement. On pense donc que si on y retourne, on peut retrouver ce qu’on a perdu dans le passé peut-être, on sait qu’on va récupérer ça. ’’, affirme Yacouba Diallo, réfugié centrafricain.

Un nouveau départ sur fond d’appréhensions. Difficile en effet de tout abandonner et aller expérimenter une nouvelle vie.

A la frontière, le bureau camerounais du HCR acte leur départ et leur met à disposition du HCR de la République Centrafricaine. Première étape du périple, Beleko, avant de mettre le cap sur Bangui, la capitale plus tard.

Ce processus de facilitation de retour a été enclenché l’année dernière par le Haut-Commissariat de Nations Unies aux Réfugiés, dans les localités de Lolo et Garoua Boulaï. Avant d’être stoppé par la pandémie de coronavirus.

Pour le responsable du bureau des nations Unies au Cameroun, il est impératif de faciliter ce processus.

" La sécurité est de retour et bientôt les élections et certainement que tout ira encore mieux, des raisons comme autant qui poussent ces gens à retourner chez eux. Pour le moment, le bureau des Nations Unies ne s’investit pas encore dans un programme de retour des réfugiés, mais il facilite le retour de ces réfugiés, car le droit de retour chez soi est un droit fondamental et tous les réfugiés qui voudront le faire, nous allons faciliter leur retour " , déclare Olivier Beer, représentant du HCR au Cameroun.

Au total, 27 000 réfugiés centrafricains vivent dans le camp de Gado-Badzere. Après cette vague, 15 00 autres vont regagner volontairement leur terre dans les jours à venir.

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