Course contre-la-montre pour pomper le carburant du MV Wakashio

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Sophie Seneque/AP

Les équipes d'intervention sur l'île Maurice étaient lundi dans une course contre-la-montre pour empêcher une nouvelle fuite d'hydrocarbures dans ses eaux paradisiaques, le bateau échoué avec encore près de 2.000 tonnes de carburant à bord menaçant à tout moment de se briser.

Le vraquier MV Wakashio, qui transportait 3.800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel, a heurté le 25 juillet un récif à Pointe d'Esny. Une fissure dans la coque a entraîné une fuite d'hydrocarbures venus souiller les récifs coralliens, les lagons et les mangroves, dans ce qui est une catastrophe environnementale sans précédent pour cette île de l'océan Indien.

Située sur la côte sud-est de l'île, Pointe d'Esny est un joyau écologique connu pour ses sites de conservation classés internationalement, ses eaux turquoises et ses zones humides protégées.

Plus de 1.000 des 4.000 tonnes de carburant transportées par le MV Wakashio se sont déjà déversées en mer, selon Akihiko Ono, le vice-président de la Mitsui OSK Lines, la société japonaise qui exploitait le navire.

Des hélicoptères ont acheminé lundi une partie du carburant pompé vers la côte, mais les efforts ont d'abord été entravés par la mer agitée et les vents forts.

L'île Maurice possède parmi les plus beaux récifs coralliens du monde et constitue un sanctuaire pour une faune rare et endémique. Ses 1,3 million d'habitants dépendent de ses eaux pour la nourriture et l'économie.

Cette marée noire est un coup dur pour le tourisme mauricien, déjà fortement affecté par la pandémie de nouveau coronavirus.

L'île n'a de cas actif de Covid-19 et n'a plus connu de nouvelle infection depuis plusieurs semaines, mais ses frontières restent fermées.

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