Baisse de la production pétrolière mondiale : l'Opep en quête de modalités

Le verdict sur la baisse de la production mondiale de pétrole reste attendu jeudi, alors que les représentants des pays producteurs ne s’entendent toujours pas sur les modalités.

Les membres de l’organisation, menés par l’Arabie saoudite sont en majorité prêts à une baisse pour enrayer la vertigineuse dégringolade des cours du pétrole. Il faudra trouver la formule magique qui séduira un marché volatile sur lequel les cours ont chuté de 30 % en deux mois.

Résultat : le prix du baril tourne désormais autour de 60 dollars pour le baril de Brent – la référence européenne.

Dès mercredi, les négociations ont débuté en coulisses dans la capitale autrichienne entre les pays producteurs membres de l’Opep, et avec leurs partenaires, au premier rang desquels, la Russie.

Ces deux groupes d’une vingtaine de pays au total, qui représentent plus de la moitié de l’offre mondiale, sont liés depuis fin 2016 par un accord de limitation de production.

Un scénario joué d’avance pour Stephen Brennock, analyste pour la firme de courtage londonienne PVM. Un résultat contraire déclencherait selon lui “une frénésie de ventes dans des proportions bibliques et garantirait le retour à une surabondance mondiale de pétrole. Seule inconnue à ce stade, le volume des réductions de production”.

L’Opep reste marquée par la stagnation des cours ayant suivi sa décision d’ouvrir les vannes fin 2014. Les prix avaient plongé à 45 dollars le baril en janvier 2015, fragilisant l‘économie des pétromonarchies.

Et le fait que les Etats-Unis ont accordé des exemptions à huit pays importateurs, à des niveaux plus élevés que ne l’attendait le marché, a provoqué le plongeon des prix de ces deux derniers mois, effaçant les gains engrangés depuis début 2017.

Possible source de tensions pour la réunion de jeudi, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a demandé mercredi soir à ce que son pays soit exempté de baisser sa production “tant que les sanctions américaines illégales ne sont pas levées”.

Le président Trump qui fait pression sur l’OPEP a de son côté exhorté le groupe à ne pas faire remonter les prix de l’or noir, alors qu’il souhaite continuer à ménager les consommateurs américains.

AFP
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