Burundi : le président promulgue la loi pour le retrait de la CPI

Le président burundais a promulgué ce lundi la loi portant retrait du pays de la Cour pénale internationale.

Après les étapes de l’Assemblée nationale et du Sénat, la loi sur le retrait du Burundi de la Cour pénale internationale est passée entre les mains du président burundais Pierre Nkurunziza.

Sans surprise, le chef de l‘État a promulgué la loi qui abolit l’appartenance du Burundi au Statut de Rome portant création de la CPI, faisant du Burundi le premier pays à claquer la porte à la justice internationale. Selon un communiqué de la présidence, la “présente loi entre en vigueur le jour de sa promulgation”, soit ce mardi 18 octobre.

Le Président pnkurunziza a promulgué la Loi 1/14 du 18-10-2016 portant retrait de la République du #Burundi du Statut de Rome de la #CPI pic.twitter.com/fdvg341hTP

— Burundi | Présidence (BdiPresidence) 18 octobre 2016

Mais avant un retrait définitif du Burundi, le pays doit notifier le secrétaire général des Nations unies de sa décision. C’est seulement un an après la date à laquelle la notification aura été reçue, que le retrait prendra effet.

Les choses sont allées très vite depuis l’annonce du Burundi de quitter la justice internationale, il y a plus d’une semaine. Les autorités avaient alors justifié leur décision par leur manque de confiance en la CPI, qualifiée d‘être un “moyen politique” utilisé par la communauté internationale pour “opprimer les pays africains”.

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Cependant, malgré un retrait de la Cour, le Burundi ne pourra pas se soustraire des enquêtes déjà diligentées à son encontre, notamment une enquête sur les violations des droits de l’Homme commises dans le pays depuis avril 2015 et qui vise 12 personnalités du régime burundais.

Quelques jours après le vote massif des députés, le président de l’assemblée chargée des délibérations de la Cour pénale internationale, Sidiki Kaba, par ailleurs ministre sénégalais de la Justice, a qualifié de “recul” la décision du Burundi et invité le pays à un dialogue avec la CPI.

Mais la promulgation de la loi démontre bien la fermeté du Burundi sur la question. Seulement, reste à savoir si la communauté internationale qui accuse couramment les autorités de violation des droits de l’homme ne brandira pas la menace de sanctions contre Bujumbura.
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