RDC : policiers et étudiants se rejettent la responsabilité des affrontements à Kinshasa

Selon le médecin de l’Institut universitaire, le clash entre les forces de l’ordre et les étudiants a fait 33 blessés.

Les étudiants de l’Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA) ne décolèrent pas. Ils accusent la police d’avoir jeté de l’huile sur le feu en se déployant massivement autour de leur campus alors qu’il tenait une manifestation pacifique pour la libération de leur camarade arrêté l’avant-veille pour possession de tracts de l’opposition. Selon le président des étudiants Jacques Mundele, la police a fait usage de la force d’une manière disproportionnée.

“La revendication a commencé normale au niveau de l’ISTA (Institut supérieur des techniques appliquées). Après même que l‘étudiant soit libéré, après qu’il soit venu à l’ISTA, la situation était normale. Les étudiants ont jubilé pour la libération de l’un des leurs. Mais nous avons constaté que la police a commencé à tiré des gaz, jusqu‘à tirer des balles réelles. Dieu merci que nous n’avions pas de morts, mais nous avons jusqu‘à 100 blessés. Voilà les preuves des balles réelles tirées.”

Les étudiants exhibent devant les cameras quelques douilles de balles déjà utilisées. Et certains leurs blessures.

Le porte-parole de la police nationale congolaise, le colonel Pierre Rombaut, Mwanamputu n’a pas voulu commenter ce bilan. Cependant, il reconnaît que les étudiants n‘« ont pas apprécié » la présence des policiers aux abords de leur bâtiment bien que leur camarade ait été libéré. Sur le terrain, au moins six policiers ont également été blessés par les manifestants en colère. Signe de l’intensité des affrontements.

Ces incidents interviennent dans un contexte général de tensions politiques en RDC. Le pays a connu une journée de jeudi ponctuée de manifestations organisées par l’opposition pour exiger la tenue du scrutin présidentiel dans les délais constitutionnels.
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