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Un rapport américain alerte sur la chute globale de la fécondité

Un rapport américain alerte sur la chute globale de la fécondité
Une infirmière s'occupe de bébés dans le service des prématurés de l'hôpital Emirati à Rafah, le vendredi 8 mars 2024.   -  
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Fatima Shbair/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.

Etats-Unis

Selon un nouveau rapport de l'Institute for Health Metrics and Evaluation de l'université de Washington et publié dans The Lancet, les taux de fécondité mondiaux devraient diminuer d'ici 2100.

Les chercheurs ont utilisé l'indice synthétique de fécondité (ISF) mondial pour calculer la population. 

La baisse est particulièrement marquée dans des pays comme la Corée du Sud et la Serbie, où le taux est inférieur à 1,1 enfant par femme.

Alors qu’en Afrique subsaharienne, le taux est de quatre enfants par femme en 2021. Cette année-là, le Tchad avait le taux le plus élevé, avec sept naissances par femme.

D'ici à 2050, plus des trois quarts des nations du monde ne produiront pas suffisamment d'enfants pour maintenir leur population dans le temps.

Les chercheurs ont tiré ces conclusions après avoir examiné les données de 204 pays. Ils ont examiné les tendances de 1950 à aujourd'hui afin de faire des projections pour l'avenir.

Grève de bébés

Le coût élevé de la vie, les frais de garde d'enfants et les préoccupations liées à la progression de la carrière dissuadent les femmes d'avoir des enfants dans de nombreux pays, selon Melinda Mills est directrice du Leverhulme Centre for Demographic Science de l'université d'Oxford.

"Nous constatons que dans des pays comme le Japon, où l'âge du premier enfant a augmenté à 32 ans, il en va de même en Italie. Je veux dire par là qu'il s'agit de votre premier enfant. Cela signifie que les gens ont des enfants plus tard, mais qu'ils en ont beaucoup moins. C'est ce qu'on appelle la grève des bébés.’’, a-t-elle déclaré.

Mais il faut prendre cette étude avec circonspection. Et pour cause, ‘’ il ne porte pas sur la fertilité réelle dans aucun des pays, tant pour les hommes que pour les femmes.’’, avertit Melinda Mills.

Et d’ajouter : "Nous devons être prudents avec ce type d'études et les mettre en perspective, car nous avons souvent tendance à nous concentrer sur la forte augmentation des naissances en Afrique subsaharienne d'ici à 2050. Mais si l'on prend du recul et que l'on regarde la population d'ici 2050 d'après les estimations des Nations unies, on s'aperçoit que l'Inde, la Chine et les États-Unis resteront les trois plus grandes populations".

Selon elle, il existe de nombreux facteurs environnementaux que nous ne pouvons pas prendre en compte.

"Pensez aussi au changement climatique. Pensez à la guerre. Pensez aux pandémies. Tous ces facteurs peuvent influencer la fécondité. Les démographes essaient donc de faire des projections et il y aura toujours ces problèmes. Pensez aux prévisions économiques. Je veux dire qu'il y a toujours des imprévus", dit-elle.

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