République démocratique du Congo
Avec les FARDC, la Monusco a organisé lundi un déplacement pour la presse depuis Goma jusqu'à Sake, à environ 30 km de la capitale provinciale du Nord-Kivu, objectif : annoncer le lancement d'une opération conjointe dénommée Springbok destinée à protéger la population contre les rebelles du M23.
Le commandant de la force onusienne s'est dit déterminé à combattre les mouvements rebelles : nous sommes pleinement engagés à protéger les citoyens de la RDC et tous les soldats qui sont déployés ici. Ils sont ici à l’extérieur de nos bases parce qu’ils sont prêts à mourir, si nécessaire, pour protéger la population de ce pays.
Le lancement de cette force intervient au moment où des appels se multiplient en RDC pour appeler au départ de la Monusco. Elle est accusée d'inefficacité par de nombreux Congolais. Le gouvernement congolais souhaite lui aussi un départ accéléré de la Monusco et de ses 14 000 Casques bleus à partir de décembre prochain.
L'annonce du lancement de l'opération Springbok a surpris et a été accueillie avec scepticisme à Goma, dont les habitants demandent à l'armée congolaise de passer à l'offensive et de chasser le M23 du Nord-Kivu. Par ailleurs, le mouvement citoyen la Lucha estime que l'implication de la Monusco et de l'EAC entrave le développement du pays.
La Lucha a d'ailleurs encore appelé lundi à un sit-in mercredi dans la ville de Goma pour réclamer le départ de la mission de l'ONU, et de la force d'Afrique de l'Est déployée depuis moins d'un an dans la région mais accusée elle aussi de cohabiter avec les rebelles plutôt que de les combattre.
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