République démocratique du Congo
Dans la région de Kitshanga, dans l’est de la République démocratique du Congo, plusieurs milices combattent les rebelles du M23.
Parmi elles, l’Alliance patriotique pour un Congo libre et indépendant APCLS, composée de combattants de l’ethnie hunde, intervient dans le cadre d’une coalition avec l’armée nationale congolaise, destinée à contrecarrer l’avancée du M23.
Elle est dirigée par le lieutenant-général autoproclamé Janvier Karairi.
_"Nous avons passé beaucoup de temps dans la brousse, et si nous continuons à nous battre, c'est parce que notre pays est attaqué. [...]_Nous avons l'objectif d'arracher notre pays des mains des agresseurs. Quand ils ont planifié la balkanisation, nous n'étions pas contents et si nous sommes partis en brousse, c'est à cause de ce problème." a déclaréJanvier Karairi, lieutenant général autoproclamé, APCLS.
Ces derniers mois, le M23 a conquis une partie du territoire de Rutshuru, près des frontières avec l'Ouganda et le Rwanda.
Un porte-parole de l'APCLS a déclaré que le retrait de l'armée congolaise de certaines routes clés avait permis cette avancée.
"Nous ne sommes pas avec eux sur le terrain, nous sommes seuls. Il y a des axes que les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo, l'armée principale du pays) ont libérés - vous voyez que l'ennemi a accéléré à toute vitesse - il y a des colonels et des responsables des FARDC qui ont trahi [ndlr : l'armée] et nous avons dû intervenir pour arrêter l'hémorragie." a expliquéColonel Héritier Ndangendange, porte-parole, APCLS.
Human Rights Watch (HRW) indique que les dirigeants de plusieurs groupes armés congolais, dont l'APCLS de Karairi, se sont rencontrés en mai pour forger une coalition "patriotique".
"Nous travaillons avec eux [ndlr l'armée] parce qu'ils acceptent que le pays ne peut pas être balkanisé, que nous ne pouvons pas céder un seul centimètre de notre république. D'autre part, tous les autres qui travaillent avec l'ennemi, les alliés de l'ennemi, sont aussi nos ennemis. Nous ne travaillons pas avec tous les groupes armés." a ditColonel Héritier Ndangendange, porte-parole de l'APCLS.
HRW a publié en octobre un rapport affirmant que l'armée congolaise collaborait avec des groupes armés - dont certains sont accusés de violations des droits de l'homme.
Parmi eux figurent les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe principalement hutu qui comprend certains acteurs impliqués dans le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.
L'armée congolaise et l'APCLS affirment ne pas combattre aux côtés de ces milices.
Aller à la video
La SADC prolonge le mandat de ses soldats en RDC et au Mozambique
01:49
Libye : la CPI invite le Conseil de sécurité à faire arrêter 6 miliciens
01:15
Mpox : stabilisation des cas en RDC, selon l'OMS
01:06
RDC : une coalition de "sursaut national" contre la révision constitutionnelle
11:07
Botswana : les défis de la diversification économique [Business Africa]