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Soudan : appel à l'unité face aux violences tribales

Des membres de l'ethnie Haoussa manifestent à Khartoum pour demander justice pour les victimes des affrontements survenus dans le sud du Soudan. Le 19 juillet 2022   -  
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-/AFP

Soudan

L'ancienne coalition au pouvoir au Soudan, les Forces de la liberté et du changement (FFCF), ont annoncé qu'elles allaient former un large front contre les affrontements tribaux qui ont fait des dizaines de morts et de blessés dans le pays.

 L'un de ses dirigeants, Ayman Nimir a annoncé la tenue de manifestations le 24 juillet à Khartoum et dans d'autres villes autour du slogan "Une seule patrie, le Soudan" pour protester contre la violence entre les tribus.

Les heurts dans l'Etat du Nil Bleu ont fait officiellement 79 morts et 199 blessés. Des violences qui ont entraîné le déplacement de 17.000 personnes selon l'ONU.

Ces affrontements éclatent généralement pour l'accès à l'eau et aux terres, vitales pour agriculteurs et éleveurs, dans un pays où de très nombreuses armes circulent après des décennies de guerre civile.

De nouveau, c'est pour l'accès à des terres que la violence a éclaté lundi dernier entre les Haoussas et le clan des Bartis-- au Nil Bleu, frontalier de l'Ethiopie. 

Si le calme y est désormais revenu, la violence a gagné plusieurs autres Etats, notamment celui de Kassala, où des milliers de Haoussas ont incendié des bâtiments publics.

A Khartoum, sur l'avenue de l'aéroport, l'une des principales artères du centre-ville, la police a tiré des grenades lacrymogènes sur des centaines de manifestants qui brandissaient des banderoles disant "Non aux tueries de Haoussas".

Les violences tribales et insurrectionnelles connaissent un regain, selon les observateurs, depuis le putsch du général Abdel Fattah al-Burhan, qui a créé un vide sécuritaire. 

Et selon les pro-démocratie, elles servent le pouvoir militaire et ses alliés ex-rebelles qui font ainsi pression pour obtenir des gains politiques. Et repousser l'échéance d'un retour au partage du pouvoir avec les civils comme le réclame la communauté internationale.

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