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Maroc : les oasis menacées par le changement climatique

Un homme à vélo devant des palmiers morts dans l'oasis marocaine de Skoura, le 27 janvier 2020   -  
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FADEL SENNA/AFP or licensors

Maroc

Une oasis habitée en plein milieu du désert marocain… Nous sommes dans la région du haut-atlas. Ici, sur une étendue sur 25 kilomètres, l’oasis de Skoura, fondée au 12è siècle compte 20 000 habitants.

Ils vivent principalement des produits qu’ils cultivent. Mais depuis quelque temps, ils subissent les effets du changement climatique.

"Aujourd'hui, nous constatons le grand impact du changement climatique sur l'oasis de Skoura, car la rareté de l'eau a entraîné un rétrécissement du cercle de boisement dans la région. On constate une diminution des palmiers, des oliviers, de la culture du henné, ainsi que de nombreux produits liés à l'économie de la région", explique Mustapha Laissate, qui préside une association écologique.

Mustapha Mafhoume est agriculteur depuis plus de 50 ans. Lui, qui est né dans cette oasis, a vu, au fil du temps ses conditions de travail se détériorer, à cause principalement du manque d’eau.

"Dans le passé, la source d'eau était le système Khattara (qui est un système d'irrigation traditionnel avec des canalisations souterraines), mais maintenant, les agriculteurs sont obligés de creuser des puits et c'est ce qui a causé des problèmes entre eux. L'eau est nécessaire pour nous, mais nous n’en avons pas assez. Pour ce champ, j'ai fait un grand effort pour arriver à ce résultat. J'ai essayé plusieurs fois de creuser des puits pour pouvoir trouver de l'eau. Tout cela, c'est pour rester ici. Nous ne pouvons pas aller ailleurs."

Mustapha Mafhoume n’est pas le seul à vouloir rester malgré le manqué d’eau qui a poussé de nombreuses personnes, surtout des jeunes, à quitter la région. Abdelkabir Houkari, qui travaille dans le milieu associatif, a lui aussi fait le choix de rester ici.

"Depuis le début des années 2000, il y a eu beaucoup de migrations des habitants de cette oasis, beaucoup de jeunes sont parti, y compris des voisins et mon frère aussi. Je n'ai pas pensé à émigrer à cause de mon lien avec la terre. Et j'ai l'ambition de rester ici et d'encourager les jeunes à rester pour développer et améliorer l'oasis, car c'est ici que nous vivons."

Les oasis couvrent environ 15 % du territoire marocain. Celle de Skoura est une des rares encore habitée.

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