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Ouganda : des survivantes du cancer du sein fabriquent des prothèses

Des prothèses mammaires externes fabriquées par Margaret Okello et son équipe en Ouganda.   -  
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Raziah Athman / Africanews

Ouganda

Rebecca Buringi a subi une ablation du sein en avril dernier, cette opération l'a plus inquiétée que la maladie. Pour elle, avec l'opération, c'est une partie de sa féminité qui lui été retirée. Aujourd'hui, grâce à d'autres survivantes du cancer qui fabriquent des prothèses externes, elle a pu reprendre confiance en elle. "On ne voit pas que je n'ai plus de poitrine, pourtant, mes deux seins ont été retirés.", montre-t-elle fièrement.

Selon l'OMS, 1 128 femmes ougandaises sont mortes d'un cancer du sein en 2020. Cela représente 0.54% des morts et le deuxième cancer le plus répandu dans le pays.

Margareth Okello est à l'origine du projet qui propose à de nombreuses femmes dont Rebecca des prothèses externes. Elle a elle même été atteinte d'un cancer ces 15 dernières années qui lui a coûté l'ablation de ses deux seins. "Nous avons commencé à travailler pour un modèle adapté à notre conditon, explique Margareth, Cela a pris du temps, nous avons fait des essais et des erreurs, jusqu'à ce que nous trouvions une forme qui nous convenait. Ensuite, nous l'avons fait tester à d'autres afin qu'elles nous donnent leur avis".

Les prothèses mammaires importées sont très chères et celles-ci sont faites à partir de matières locales et sont accessibles. Leur prix commence à 10 dollars. Des organismes les achètent en gros et en font don à l'Institut ougandais du cancer, où des centaines de survivantes cherchent désespérément à se sentir à nouveau complètes.

C'est ce qui motive Anna Tumukunde, spécialement formée à la confection de ces prothèses. "Elles obtiennent quelque chose de comfortable à porter et sont heureuses. C'est mieux que d'utiliser des chiffons.", résume la couturière. 

Ces prothèses mammaires externes contribuent à aider ces femmes à combler le vide au niveau de leur poitrine. Les médecins continuent à mettre l'accent sur le dépistage de cette maladie, première cause de décès par cancer chez la femme, grâce à un contrôle fréquent chez les femmes âgées de 50 et 70 ans.

Un reportage de Raziah Athman.

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