Mozambique
Mafalala à Maputo, quartier considéré comme le berceau de la culture mozambicaine. Ici, sont nées, deux présidents , Samora Machel et Joaquim Chissano, le footballeur légendaire Eusebio da Silva Ferreira et le poète Jose Crave-irinha, des figures qui ont marqué l’histoire du Mozambique.
Depuis le 19 e siècle, le quartier fait recette du fait de sa diversité culturelle. Un musée créé par l'association Iverca il y a trois ans tente de préserver cet héritage.
"Pour nous, Mafalala est un quartier qui est en fait un musée vivant. Cette infrastructure fait partie ou complète le quartier lui-même. Nous avons commencé par faire des visites à pied dans la communauté, en expliquant et en interprétant les différents patrimoines que nous avions à Mafalala, et en nous assurant que les gens étaient conscients de l'importance et de la pertinence de l'histoire et de la culture qui étaient présentes dans le quartier.'', a déclaré Ivan Laranjareira, directeur et fondateur du musée Mafalala.
Avant d'ajouter : '' Et à part cela, vous avez une diversité culturelle très intéressante qui est présente à Mafalala. Presque toutes les ethnies et toutes les langues parlées au Mozambique sont également présentes dans cet espace. Vous avez un mélange de religions, des gens d'origine chrétienne ou musulmane, et vivant en harmonie dans cet espace, donc il y a quelque chose de spécial en particulier à Mafalala, et c'est la raison pour laquelle ce lieu est historique."
Mais ce lieu dépositaire d’une partie de l’histoire du Mozambique perd de son lustre au fil des ans. Mafalala n’a pas résisté à la pauvreté dont sont victimes ses habitants.
" Je pense que le quartier était plus influent il y a quelques années, aujourd'hui, il a perdu de son pouvoir du fait de la pauvreté. Les habitants s'inquiètent pas de faire de la musique, ou s'ils en font, ils commencent puis laissent tomber parce qu'ils ont d'autres priorités. D'une manière générale pour le pays, le Mafalala était un lieu de la création de la musique.". explique Danilo Malele, rappeur mozambicain connu sous le nom de "Kloro".
Une création mise à mal donc par la pauvreté. Les habitants de Mafalala disent ne pas avoir de moyens financiers pour rendre manifeste leur immense talent artistique.
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