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Le calvaire des réfugiés éthiopiens au Yémen

Un camp de migrants d'origine africaine dans le quartier de Khor Maksar, dans la deuxième ville du Yémen, Aden, le 3 mars 2022   -  
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SALEH OBAIDI/AFP or licensors

Yémen

Des milliers de réfugiés éthiopiens vivent dans des camps insalubres au Yémen. Dans un pays en proie à la guerre entre les Huthi et les forces loyalistes, migrants et réfugiés vivent plutôt un véritable calvaire.

" Nous sommes dans le camp depuis un an, au milieu de cette insalubrité, des ordures et de la crasse. Cet endroit ne convient même pas aux animaux, encore moins aux humains. Lorsque nous sommes arrivés, ces tentes n'existaient pas. Les autorités locales nous ont donné une zone insalubre, pas un camp, et c'est nous qui avons fabriqué ces tentes à partir des restes d'ordures. Nous en avons mendié quelques-unes et en avons fabriqué d'autres. Personne ne nous a rien donné", a déclaré Bezaia Tedros Ibra, réfugiée éthiopienne expulsée de Sanaa vers Aden.

Malgré ces conditions jugées inhumaine, près de 6 000 migrants sont arrivés au cours du seul mois de janvier, selon les chiffres de l'OIM, dont environ 85 % d'Éthiopiens et le reste de Somaliens.

" Lorsque nous avons organisé une manifestation à Sanaa pendant un mois, ils nous ont dit : vous n'avez pas le droit de rester ici, partez d'ici. Ils nous ont fait monter de force dans des voitures et nous ont emmenés dans un poste de police de la ville de Dhamar. Ils ont pris nos empreintes digitales, nous ont photographiés et nous ont fait signer un engagement à ne pas revenir. Ils nous ont dit que si l'un d'entre nous retournait à Sanaa, il serait abattu.", explique Bejaia Tedros Ibra.

Selon Mahmoud Saleh, réfugié éthiopien expulsé de Sanaa vers Aden 400 personnes ont été brûlées dans un camp de détention.

"Nous voulons les droits de l'homme. Le spectacle de personnes brûlées ce jour-là n'a jamais été vu de notre vivant. Ce qui s'est passé là-bas nous a tous frappés. Des jeunes gens ont été brûlés sans aucun péché, ils avaient entre 15 et 18 ans.", déclare-t-il. Face à cette existence difficile, des Éthiopiens optent pour le retour au bercail dans l’espoir de revivre ''dignement''.

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