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Des réfugiées camerounaises retrouvent leur dignité au Nigéria

Chu Bernice Chang, camerounaise mère de deux enfants, a donné naissance à son premier enfant à la maison.   -  
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KOLA SULAIMON/AFP or licensors

Nigéria

Les femmes fuyant la guerre qui ronge le Cameroun anglophone depuis 2017 font face à de nombreuses difficultés, parmi lesquelles l'accouchement et l'accès aux produits sanitaires lorsqu'elles ont leurs règles. Deux Camerounaises, réfugiées au Nigeria, racontent leur histoire.

L'hôpital de Takum, dans l'est du Nigeria, propose des services gratuits de planning familial et de soins postnatals aux femmes réfugiées qui ont fui le conflit dans la région frontalière du Cameroun. Bernice n'oubliera jamais les circonstances dans lesquelles elle a donné naissance à son premier enfant avant de fuir son village au Cameroun.

"Les militaires ont occupé l'hôpital où nous avions l'habitude d'accoucher. Du coup, j'ai dû accoucher à la maison", explique-t-elle.

L'accès aux soins de santé s'est considérablement détérioré au Cameroun anglophone depuis le début du conflit. Il y a cinq ans, des séparatistes ont déclaré l'indépendance des deux régions anglophones du Cameroun. Depuis, le conflit fait rage dans le pays majoritairement francophone.

"Pendant une période, je me réfugiais à la ferme, parce je fuyais dans la brousse en attendant que les militaires quittent le village, et dès qu'ils partaient, je rentrais à la maison " se souvient Bernice."Mais ils finissaient toujours pas revenir et, à force d'entendre le bruit des fusils, je n'avais qu'une seule envie : partir. Alors j'ai économisé de l'argent et dès que j'ai pu, j'ai bouclé mes valises."

70 000 réfugiés au Nigéria

Selon l'ONU, au moins un million de personnes ont fui leur foyer en raison des combats. Le Nigéria a accueilli plus de 70 000 réfugiés. Les femmes qui fuient le conflit sont confrontées à de nombreuses difficultés, dont l'accès à des produits sanitaires lorsqu'elles ont leurs règles. Pendant sa fuite, Géraldine a dû utiliser les couches de son enfant. Mais lorsqu'elle est arrivée au camp de réfugiés d'Ogoja, elle a été formée à la couture de serviettes hygiéniques réutilisables.

" Je sais que cela va me servir lorsque je rentrerai au pays. Pour le moment, on a accès gratuitement aux serviettes hygiénique mais à mon retour au Cameroun, je pourrai gagner de l'argent en vendant mes serviette réutilisables ", se félicite-elle..

Geraldine gagne d'ailleurs déjà sa vie grâce à ses nouvelles compétences. Avec la flambée des prix des serviettes hygiénique, elle vend ses serviettes fabriquées à la main à des femmes nigérianes.

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