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Les mariages de mineures, une réalité encore présente au Maroc

Un membre d'un groupe de défense des droits des femmes rencontre des femmes dans le village de Tamarwoute, une partie reculée des montagnes de l'Anti-Atlas.   -  
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Maroc

Najat Ikhich, présidente de la fondation Ytto œuvre depuis plus de dix ans contre les mariages des adolescentes da ns les régions reculées du Maroc.

La militante de 63 ans sillonne depuis la mi-février la région berbérophone du Souss Massa à la rencontre des villageois et de la société civile locale. Son objectif convaincre de la nécessité de scolariser les jeunes filles, une manière de lutter contre le problème des unions forcées.

Cette visite nous permet de dresser une liste de villages et de communes qui nous semblent marginalisés et qui ont besoin de beaucoup de travail, puis de revenir pour une deuxième visite où nous nommons des coordinateurs dans ces régions et où nous convenons d'un itinéraire final pour le convoi, raconte- t-elle.

Dans la région de Souss Massa, plus de 44 % des femmes sont analphabètes, selon les dernières statistiques officielles datant de 2014. Si le Code marocain de la famille, adopté en 2004, fixe la capacité matrimoniale à 18 ans, l'article 20 du recueil accorde le droit aux juges aux affaires familiales d'autoriser les épousailles de mineures. Une brèche législative décriée par les ONG féministes, et même des institutions comme le Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui appellent à son abrogation.

_Le mariage des mineurs dans les campagnes est dû au fait que les jeunes filles ne vont pas à l'école, à la pauvreté, à la marginalisation, au manque d'infrastructures, etc. Dans les villes, il est dû à plusieurs idées conservatrices issues des quartiers marginalisés de villes comme Casablanca, Rabat, Fès, Marrakech, etc., qui disent que la place d'une jeune fille est auprès de son mari s'offusque-t-elle. _

Dans ces conditions: Éduquer et développer l'autonomie des femmes sont deux piliers dans la lutte contre les mariages des mineures. Najat Ikhich, prépare la prochaine caravane prévue le 15 juillet, un convoi de bénévoles qui sensibilisera la population aux problèmes que posent les unions forcées.

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