Nigéria
À Abuja, au Nigeria, cela fait plus de cinq ans que le ministre du Territoire de la capitale fédérale a annoncé l’interdiction du pâturage libre dans le centre-ville.
Pourtant, les vaches continuent à évoluer tranquillement dans les rues et sur les routes de la capitale politique du pays, au mépris des directives.
Selon certains juristes, la question du bétail et du pâturage libre est un problème typique au Nigeria. Le problème est apparemment bien difficile à régler.
"La vérité est que le gouvernement ne peut rien faire, mais jusqu’à quel point une telle interdiction peut-elle être efficace ? Comme vous pouvez le constater, la loi date de 2016 et nous sommes en 2021. Or, devant l’Assemblée nationale, la Banque centrale, et même le quartier général de la police, des vaches paissent ou en tout cas se déplace librement, car elles n’ont pas d’herbe pour paître", explique Rex Ogbuku, praticien du droit.
"Bien que l'administration du Territoire de la capitale fédérale affirme que le pâturage libre est interdit dans le centre-ville, on assiste à des scènes contraires sur diverses rues et routes d'Abuja. Les automobilistes disent que les vaches entravent la libre circulation et provoquent parfois des accidents", rapporte le correspondant d'Africanews à Abuja, Michael Dibie.
"Cela nous affecte, les vaches bloquent les routes et nous empêchent de passer. Ça devient vraiment fatiguant", reconnaît un automobiliste.
Pour d’autres, le pâturage libre constitue une menace sérieuse pour la production et la sécurité alimentaire, car les animaux paissent dans les fermes et causent des dégâts sur leur passage, détruisant les cultures notamment.
"Il faut du temps pour que tout soit mis en ordre, dans le Nord notamment, il faudra vraiment beaucoup de temps. Concernant le sud, ce que j'attends des gouverneurs, c'est qu'ils créent des zones dans lesquelles les vaches puissent être parquées", ajoute Rex Ogbuku.
Le pâturage libre est source de conflits entre les éleveurs qui conduisent leurs troupeaux vers le sud et les communautés d’accueil dont les membres sont souvent contraints de déménager.
01:00
Arrêt sur images du 15 septembre 2025
Aller à la video
Afrique du Sud : les hommes peuvent prendre le nom de leurs épouses
11:07
Les innovateurs de l'agriculture réécrivent la croissance [Business Africa]
01:06
Nigéria : une aide américaine de 32,5 millions de dollars pour lutter contre la faim
00:54
Finlande : le séparatiste nigérian Simon Ekpa écope de 6 ans pour terrorisme
01:00
Mexique : la nouvelle Cour suprême élue au suffrage universel entre en fonction