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Soudan : peines de mort pour six paramilitaires pour la mort de manifestants

Soudan : peines de mort pour six paramilitaires pour la mort de manifestants
Des membres des forces paramilitaires de soutien rapide du Soudan patrouillent dans la rue du Nil, dans la capitale Khartoum, le 10 juin 2019   -  
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Soudan

Six membres d'une force paramilitaire soudanaise ont été condamnés à mort jeudi par un tribunal d'Al-Obeid, dans le centre du pays, pour la mort de six manifestants en 2019, dont quatre écoliers.

Le procès, diffusé à la télévision soudanaise, concerne des faits qui se sont déroulés lors d'une manifestation de masse en juillet 2019 contre les pénuries d'essence et de pain à Al-Obeid dans la région du Kordofan-Nord. La mort des manifestants avait soulevé une vague de colère au Soudan et en août 2019, les autorités avaient arrêté neuf paramilitaires des puissantes Forces de soutien rapide (RSF) en lien avec ces violences.

Jeudi, le juge Mohamed Rahma a condamné six des accusés à mort et acquitté deux autres. Le neuvième, âgé de moins de 18 ans, a été renvoyé devant un tribunal pour enfants. Pendant le procès, le juge a dit que les actions des paramilitaires avaient été "inutiles" et "sans commune mesure" avec les provocations verbales présumées des manifestants.Les familles des victimes ont demandé, jeudi pendant le procès, un "châtiment" pour les auteurs des faits.

Victimes de violence

Le Soudan est dirigé par des autorités de transition civilo-militaires depuis août 2019, et s'est engagé à rendre justice aux victimes de violences. Les RSF ont été mises en place en 2013 sous l'ancien président Omar el-Béchir, destitué en avril 2019 sous la pression de la rue.

Le groupe issu de milices arabes a été formé pour combattre les rebelles au Darfour (ouest), durant un conflit qui a duré plusieurs années et a fait environ 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés depuis 2003, selon l'ONU. Il est dirigé par le général Mohamed Hamdan Daglo dit "Hemedti", qui est également membre du Conseil souverain de transition, la plus haute instance exécutive du pays.

Les dirigeants des mouvements pro-démocratie, qui ont mené le soulèvement populaire en 2018-2019, ont longtemps accusé les RSF de violences contre les manifestants, dont celles contre un sit-in devant le siège de l'armée à Khartoum en 2019. Des hommes habillés en treillis militaires avaient alors donné l'assaut sur un campement de manifestants pro-démocratie à Khartoum et au moins 128 personnes avaient été tuées.

Une commission d'enquête a été formée fin 2019 pour examiner les faits, mais ses conclusions n'ont pas encore été rendues.

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