Afrique du Sud
Mogoeng Mogoeng, le président de la Cour Suprême sud-africaine, a été sommé jeudi de présenter des excuses et de retirer ses propos pro-israéliens tenus en juin de l’année dernière.
Fervent chrétien, il avait dénoncé le soutien indéfectible de son pays aux Palestiniens depuis la fin du régime sud-africain de l'apartheid en 1994. Le parti au pouvoir, l’African National Congress (ANC), considérant Israël comme un "Etat ancré dans la politique d’apartheid".
Pour Mogoeng Mogoeng, l’Afrique du Sud passait à côté d’une merveilleuse opportunité de changer la donne dans le conflit israélo-palestinien, avait-il fait valoir. Des propos qualifiés jeudi d’offensants et particulièrement provocateurs par le Conseil de la magistrature.Le Conseil de la magistrature demande à Mogoeng Mogoeng de les retirer sans réserve dans un délai de dix jours, afin de restaurer l’image de la justice sud-africaine.
Israël a longtemps été accusé d'entretenir des liens privilégiés avec le régime raciste blanc sud-africain d'avant 1994, notamment en lui livrant des armes malgré un embargo international. En 2013, les dirigeants israéliens n'avaient pas assisté aux funérailles de Nelson Mandela, auxquelles avaient participé des responsables du monde entier, dont le président palestinien Mahmoud Abbas.
En juillet, Mogoeng Mogoeng avait fait savoir que son obligation biblique de prier pour la paix de Jérusalem ou de ne pas haïr ou maudire Israël ne peut constituer une préférence d’Israël sur la Palestine.
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