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L’après-Bouteflika en Algérie : le défi de la transition politique

Algérie

Au lendemain de la démission du président Abdelaziz Bouteflika, la “transition politique” devient le “défi le plus important” pour l’Algérie, d’après Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève.

“La transition est un moment d’incertitude, mais les figures qui vont gérer la transition, elles peuvent être proposées par la rue, elles peuvent être des personnalités politiques qui sont affranchies de l’autorité du pouvoir, des personnalités issues de la société civile ou issues de partis politiques qui n’ont pas participé dans l’exercice du pouvoir, mais la dernière condition importante: les figures politiques doivent être mandatées par la rue algérienne, à travers des élections libres.”

Les Algériens qui vont devoir gérer l’après-Bouteflika veulent un changement total. Ils ont répété leur détermination à continuer de manifester malgré cette démission, refusant que la transition prévue par la Constitution laisse aux commandes les acteurs du “système”.

“Les craintes sont énormes. D’abord, nous avons maintenant un face-à-face entre la rue et l’institution militaire. L’armée aujourd’hui n’a pas de contre-pouvoir, l’armée n’est pas habilitée, n’est pas formée pour gérer une transition délicate, décidée à la hâte avec un départ non négocié du président de la République. Les défis sont énormes aujourd’hui pour gérer cette transition, d’où la nécessité à mon avis, de rentrer tout de suite dans un cycle de négociations qui est le propre même d’une transition sereine”, ajoute Hasni Abidi.

Précisons tout de même que selon la Constitution algérienne une fois que le président a officiellement démissionné, le président de la chambre haute du parlement Abdelkader Bensalah va assurer l’intérim pendant 90 jours au maximum, le temps qu’une élection présidentielle soit organisée.

Ce mercredi, l’agence officielle APS a annoncé que le Conseil constitutionnel s’est réuni pour constater la “vacance” de la présidence de la République, conformément à la Constitution.

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