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Au Soudan du Sud, le gouvernement attend des investissements dans son pétrole

Au Soudan du Sud, le gouvernement attend des investissements dans son pétrole

Sud-Soudan

Près de 400 compagnies internationales participent cette semaine à la conférence Africa Oil & Power dans la capitale Juba. Le gouvernement sud-soudanais ne s’en cache pas, il a besoin d’importants investissements pour revigorer son économie. Et ses gisements de pétrole sont son va-tout.

Le Soudan du Sud veut tourner la page de la guerre qui lui a coûté près de 4 milliards de dollars de revenus depuis 2013. Aujourd’hui, le pays espère tirer profit de la récente signature d’un accord de paix entre le président Salva Kiir et son principal rival Riek Machar pour attirer les investisseurs et relancer sa production de pétrole.

C’est là l’une des ambitions de la conférence nationale Africa Oil & Power qui réunit cette semaine à Juba près de 400 compagnies internationales, contre 300 l’an dernier lors de la première édition. Au cours de cette rencontre, le gouvernement sud-soudanais entend vendre aux potentiels investisseurs les conditions fiscales avantageuses, comme une exonération d’impôts sur une période de dix ans.

Alors qu’en août les forages de puits pétroliers ont repris pour la première depuis 2013, Juba prévoit dans l’idéal atteindre sa production d’antan, soit 350 000 barils par jour. Ces espoirs sont encouragés par la présence de la compagnie pétrolière russe Zarubezhneft qui a signé un mémorandum d’accord avec le ministère du Pétrole du Soudan du Sud afin d’explorer les 10 blocs de pétrole restés ouverts. Mais également des négociations en cours avec Gazprom Neft, le troisième plus grand producteur de pétrole de Russie, et Rosneft.

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Des compagnies chinoises, indiennes et malaisiennes ont par ailleurs obtenu des autorisations d’explorer du pétrole dans l’Etat de l’Unité. Tandis que la société locale Trinity Energy compte construire dans les prochains mois la première raffinerie d’Afrique de l’Est. D’un coût global de 350 millions de dollars, le projet devrait permettre de produire 25 000 barils le jour.

En dépit de toutes ces perspectives, une once de scepticisme persiste chez les partenaires internationaux du Soudan du Sud. Certains craignent en effet un revirement de la situation politique qui mettrait à mal leurs investissements. Les accords de partage de pouvoir au Soudan du Sud ont jusqu’alors été anéantis par de violents combats qui ont replongé le pays dans un état de guerre avec son florilège de conséquences.

Signé il y a environ deux mois, le nouvel accord est l’ultime chance du Soudan du Sud s’il veut reconquérir la confiance des investisseurs. Si le président Kiir et son vice-président Riek Machar s’accordent à travailler ensemble, ils pourraient alors convaincre davantage d’investisseurs à venir à profiter du potentiel économique du pays.

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