Zimbabwe
Création d’emplois, enquête sur la répression des contestations électorales, …. Lors de sa prise de fonctions en tant que président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa a tout promis ou presque à son peuple. Mas, difficile de rassurer tous les Zimbabwéens
« Voici le nouveau Zimbabwe, l’aube d’une 2e république du Zimbabwe ». Ainsi parlait Emmerson Mnangagwa. Le président zimbabwéen s’exprimait ce dimanche 26 août à l’occasion de la cérémonie de son investiture à la magistrature suprême suite à sa victoire à la présidentielle du 30 juillet dernier.
We are all Zimbabweans; what unites us is greater than what could ever divide us.
Let me assure you that tomorrow is brighter than yesterday! Let us look forward to the journey ahead. We will walk as one people, a united people. A journey of development, progress & prosperity. pic.twitter.com/5kQSqDhX7t
— President of Zimbabwe (@edmnangagwa) 26 août 2018
Le nouveau Zimbabwe, c’est bien celui où il fera bon vivre. Un pays qui frappé depuis des lustres par la crise économique est étranglé depuis des décennies par un chômage de masse frisant les 90 % de la population active.
L’heure semble donc avoir sonné pour que Mnangagwa pense au redressement d’une économie zimbabwéenne fort vacillante. Et il sait qu’il faut avant tout que les Zimbabwéens tournent la page des élections, resserrent les rangs et cimentent leur unité afin d’entreprendre des batailles économiques. « Nous sommes tous zimbabwéens, ce qui nous unit est plus fort que ce qui pourra jamais nous séparer. Maintenant que les élections sont derrière nous, nous devons maintenant nous concentrer sur les défis économiques de notre nation », a lancé le Chef de l‘État zimbabwéen.
Âgé de 75 ans, Emmerson Mnangagwa, est arrivé au pouvoir en novembre dernier après le départ Robert Mugabe qui a régné pendant 37 ans. Ce dernier avait été contraint à la démission par l’armée et son parti, l’Union nationale africaine du Zimbabwe – Front patriotique (ZANU-PF).
À la quête d’une certaine légitimité, Mnangagwa n’a pas trop tardé à organiser les élections générales dont la présidentielle. Candidat de la Zanu-PF, l’ancien vice-président a été proclamé vainqueur de l‘élection présidentielle du 30 juillet, avec 50,8 % des suffrages contre 44,3 % pour son rival du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), Nelson Chamisa.
Des résultats boudés par l’opposition qui a mobilisé ses militants dans la rue pour contestation. Des manifestations auxquelles le pouvoir a répondu le 1er août dernier par une répression quasiment sanglante, puisque l’opposition dit avoir perdu près de six de ses membres tués par balle par la force publique.
Mugabe sans rancune, Chamisa fidèle à son combat
Mnangagwa a promis une enquête pour faire la lumière sur ces répressions et arrestations qui ont valu des critiques les plus sévères au pouvoir. « L’incident violent isolé et malheureux du 1er août était regrettable et totalement inacceptable. J’annoncerai bientôt la nomination d’une commission d’enquête ».
Reste à savoir comment l’opposition réagira à ce qu’on pourrait appeler « main tendue » de Mnangagwa. Tant l’opposition entend recourir à d’autres voies pour contester les résultats. « La voie juridique n’est pas la seule vers la liberté, la Constitution nous donne le droit de manifester pacifiquement », promet Nelson Chamisa.
Toutefois, de nombreux chefs d’Etat africains ont apporté par leur présence dimanche à l’investiture de M. Mnangagwa leur onction au scrutin. Parmi eux figurent le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, le Zambien Edgar Lungu, le Rwandais Paul Kagame et le président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila.
L’ex-président Robert Mugabe s’est excusé et s’est fait représenter par sa fille Bona. Celui qui avait traité son successeur de “traître” après sa chute lui a toutefois envoyé ses “chaleureuses félicitations”, selon un message lu par… M. Mnangagwa.
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