Zimbabwe
“Intimidation”, “inégalité des chances”, “longs retards dans la publication des résultats”, l’Union européenne a égrainé un chapelet de dysfonctionnements dans le cadre de l‘élection présidentielle qu’elle observe actuellement au Zimbabwe.
Le processus électoral au Zimbabwe a failli à bien de niveau. C’est en essence ce qui ressort du rapport préliminaire publié ce mercredi par la mission d’observation de l’Union européenne.
L’UE évoque en effet de “nombreux problèmes” parmi lesquels “l’inégalité des chances” entre les différents partis politiques, notamment lors de la campagne électorale. Une référence claire aux médias d’Etat dont le journal The Herald et la télévision nationale ZBC, déjà accusés par l’opposition de faire la part belle au candidat du parti au pouvoir Emmerson Mnangagwa.
“Les droits politiques ont été en grande partie respectés, mais il y a des inquiétudes concernant le climat des élections et le mauvais usage des médias”, a affirmé le chef des observateurs européens Elmar Brok.
Autre charge de l’institution européenne, “l’intimidation des électeurs” et surtout la lenteur dans la publication des résultats de la présidentielle. À ce propos, les observateurs recommandent à la Commission électorale de publier les résultats en toute transparence au risque d’amplifier la méfiance de l’opposition à son égard.
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Malgré tout, l’EU salue un climat pacifique durant toute la période du vote, qui tranche largement avec les pratiques du passé. Une remarque en total accord avec les déclarations, quelques heures plus tôt, des observateurs de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SABC). Ces derniers affirment avoir noté une élection en majorité conforme à la loi, en faisant toutefois l’impasse sur les problèmes évoqués par l’UE.
Pour la première fois en 16 ans, le Zimbabwe a fait appel à des observateurs européens pour la tenue de ses élections. Ce choix n’est pas anodin. Jadis considéré comme une paria par la communauté internationale, le Zimbabwe espère ainsi retrouver son aura d’antan en cas d’un verdict positif de l’Union européenne sur le scrutin, et dans la même lignée, une relance de son économie.
Dans le cas contraire, la légitimité du nouveau pouvoir pourrait s’en trouver compromise.
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