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Élection présidentielle au Mali : comment voter ?

Élection présidentielle au Mali : comment voter ?

Mali

Les Maliens ont rendez-vous avec les urnes le 29 juillet prochain pour élire le neuvième président de l’histoire de leur pays. Mais, avant d’entrer dans le bureau de vote, quelques règles à observer.

Depuis la fin de la transition d’un an qui avait mis fin aux 22 ans de règne sans partage de Moussa Traoré, le vote au Mali est organisé sur la base d’une loi électorale. La présidentielle à venir n‘échappera pas à la règle. C’est la loi N°2018-014 du 23 avril 2018 modifiant la N°2016-048 du 17 octobre 2016 portant loi électorale qui régira l‘élection du 29 juillet.

Dès lors, est autorisé à voter, tout Malien ayant atteint l‘âge de 18 ans inscrit sur la liste électorale ou détenteur d’une carte d‘électeur biométrique ou encore disposant d’un numéro d’identification national (NINA). La mesure s’applique aussi aux membres de la diaspora pourvu que leurs noms soient inscrits sur la liste du consulat ou de l’ambassade. Ainsi que le précisent des dispositions comme l’article 35 de la loi électorale.

Si les agents de la force publique ne sont éligibles qu’après une démission datant d’au moins six mois (article 146), ils n’ont pas trop de restrictions quant à la participation au vote. Pourvu que l’agent soit inscrit sur la liste électorale de la localité où il réside.

La participation, un enjeu majeur

Le vote peut se faire aussi par procuration à condition de se conformer aux conditions fixées dans des articles tels que 108 et 110 du code électoral du Mali.

S’agissant des zones exposées aux attaques djihadistes, il n’y a visiblement pas de régime électoral spécifique. Les électeurs devraient se conformer à la loi électorale d’avril 2018. Et quant au volet sécuritaire, les troupes françaises de l’opération Barkhane, celles du G5 Sahel ainsi que les Casques bleus promettent de veiller à ce que le déroulement des opérations électorales ne soit pas mis à mal par les djihadistes.

Faire comme (ou mieux) en 2013 !

Reste à savoir si le taux de participation dépassera les 48,89 % de la présidentielle de 2013. Et qui sera élu dès les premier tour ?

Sera déclaré vainqueur au premier tour, le candidat qui, selon l’article 142 de la loi électorale, aura obtenu la majorité absolue, c’est-à-dire plus de 50 % de voix. Auquel cas, un deuxième tour s’imposera. Il aura lieu le deuxième dimanche suivant le premier tour entre les deux candidats ayant le plus grand nombre de suffrages. Comme il y a cinq ans, quand Ibrahim Boubacar Keïta (39,79) et Soumaïla Cissé (19,70) n’ont pas pu se départager le 28 juillet 2013. C’est finalement au deuxième tour organisé le 11 août que l’actuel Chef de l‘État avec 77,61 avait pris le dessus sur son actuel challenger.

Y aura-t-il un bis repetita cette année ? S’il est difficile de désigner le vainqueur, d’après des analystes Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé sont, comme en 2013, les principaux favoris par rapport aux 22 autres candidats.

Et quel que soit le vainqueur, le vœu le plus ardent de la Communauté internationale est qu‘à l’instar de 2013, le scrutin se déroule sans trop d’incidents majeurs, alors que tout le monde redoutait d‘éventuels attentats jihadistes. L’autre souhait est que les électeurs n’aient pas les mêmes soucis qu’il y a cinq ans. Par exemple certains d’entre eux n’ont pas pu voter pour n’avoir retrouvé leurs noms sur les listes électorales.

Mais, ce dont les Maliens veulent par-dessus tout, c’est le fair-play dont avaient montre les candidats de l‘époque. Notamment Soumaïla Cissé qui n’avait pas attendu la publication officielle des résultats pour féliciter son adversaire, alors que dans d’autres pays d’Afrique, les contestations électorales finissent par endeuiller le peuple.

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