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Violences intercommunautaires au Nigeria : les policiers aussi dans la ligne de mire des protagonistes

Violences intercommunautaires au Nigeria : les policiers aussi dans la ligne de mire des protagonistes

Nigéria

La liste des victimes des violences intercommunautaires s‘élargit au Nigeria. Ces derniers temps, des policiers font eux aussi les frais de cet interminable conflit qui a déjà fait des ravages parmi les éleveurs musulmans et les agriculteurs chrétiens. Inquiétant.

La police nigériane endeuillée. Un policier a été poignardé ce mercredi par un éleveur musulman dans l‘État de Kebbi au nord-ouest. « Un policier a été tué par un berger dans l‘État de Kebbi », a déclaré Mustapha Suleiman, responsable des relations publiques de la police de Kebbi.

Son tort ? À en croire un témoin qui a requis l’anonymat, un agriculteur était menacé par un berger musulman. L’agriculteur a alors alerté la police qui a aussitôt dépêché un élément. L’agent de la Force publique a pu arrêter l‘éleveur.

Mais, ayant sans doute baissé la garde, le berger a profité pour lui enfoncer son couteau au niveau du cou. La blessure était si grave que le policier a fini par y succomber avant même que des soins ne lui soient administrés.

Le berger a été maîtrisé et arrêté. « Nous avons arrêté l‘éleveur pour avoir tué l’agent de police. Il a avoué le crime et sera poursuivi en conséquence », a rassuré Mustapha Suleiman.

Des desperados qui tiennent tête à l‘État

Ce meurtre intervient quelque trois mois après l’assassinat de quatre policiers dans l‘État de Benue, au centre. Pourtant, le gouvernement y avait déployé en février dernier d’importants effectifs de l’armée afin de stopper ces violences.

Signe que l‘État nigérian a vraiment du pain sur la planche pour mettre au pas ces nouveaux desperados presque aussi dangereux les membres de Boko Haram.

Selon l’agence locale pour la gestion des urgences (SEMA), le conflit entre éleveurs et agriculteurs a fait plus de 175.000 déplacés dans l’Etat de Benue depuis le début de l’année, dont 80.000 enfants, qui vivent pour la plupart dans des camps.

De nombreux villages de la zone de Guma et Logo, dans le nord de l’Etat, ont été vidés de leur population et sont gardés par les forces de sécurité, qui sont à leur tour attaquées par de présumés éleveurs armés. Selon un rapport de septembre 2017 de l’International Crisis Group, plus de 2.500 personnes ont ainsi été tuées au Nigeria en 2016.

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