Ethiopie
En Éthiopie, le Conseil des ministres tenu ce samedi a été sanctionné par une proposition de loi ministérielle sur la levée anticipée de l‘état d’urgence qui dure depuis trois mois.
Addis Abeba fait notamment valoir le rétablissement de la loi et de l’ordre, comme l’a signifié sur son compte Twitter Fitsum Arega, le chef de cabinet du Premier ministre Abiy Ahmed.
La Chambre des représentants où les 547 membres sont de la coalition au pouvoir devrait à présent valider cette proposition de loi, même si aucune échéance n’a été notifiée.
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L‘état d’urgence censé durer jusqu‘à la mi-août a été instauré mitan février, un jour après la démission surprise de l’ancien Premier ministre Hailemariam. Ce dernier était alors sous la pression d’importantes protestations anti-gouvernementales menées par les deux plus grands groupes ethniques du pays : les Oromo et les Amhara.
Mesures d’apaisement
Depuis plus de deux ans, ces communautés réclament, en effet, des réformes sociales, l‘égalité économique et une meilleure inclusion politique. La répression gouvernementale de leurs manifestations a fait plus de 1000 morts et des milliers de personnes emprisonnées, selon des groupes de défense.
Mais, l’arrivée au pouvoir du nouveau Premier ministre Abiy Ahmed, issu de l’ethnie Oromo a réussi à apaiser des tensions, d’autant que ce dernier prend, depuis le début de son règne, d’importantes mesures de décrispation.
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En plus de libérer des milliers de prisonniers politiques et de journalistes, le gouvernement a mis fin à une panne d’Internet, a entamé des pourparlers avec des membres de l’opposition en exil et poursuit une tournée dans les différentes régions de l‘État fédéral.
Malgré tout, la levée de l‘état d’urgence était l’une des mesures les plus attendues, du reste par les militants des droits humains. “L‘état d’urgence vide de sens est en train de disparaître”, a écrit sur Twitter Befeqadu Hailu, un journaliste arrêté par les gouvernements précédents pour ses reportages critiques. “J’espère que nous ne le verrons plus en Éthiopie.”
Selon le bilan livré par les autorités éthiopiennes, le dernier état d’urgence a occasionné plus d’un millier d’arrestations.
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