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Éthiopie : démission surprise du Premier ministre Hailemariam

Ethiopie

Sous pression au sein de la coalition au pouvoir, Hailemariam Desalegn, le Premier ministre éthiopien a démissioné jeudi, a indiqué la radio d’Etat Fana sur sa page Facebook officielle, précisant que ce dernier restera toutefois en poste jusqu‘à ce que le “transfert de pouvoir” soit finalisé.

Selon le média, Hailemariam dit avoir fait tout son possible pour résoudre les problèmes de l’Ethiopie”, assurant que sa démission serait probablement une solution à ces problèmes.

M. Hailemariam “a remis sa lettre de démission”, a ajouté Fana sur son compte Twitter, soulignant que cette dernière avait été acceptée par le comité exécutif de la coalition au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF), mais qu’elle doit encore être approuvée par le Conseil de l’EPRDF et par le Parlement, ce qui devrait n‘être qu’une simple formalité.

“L’EPRDF et le gouvernement sont dans un processus de réforme et nous savons que nous allons réussir ces réformes. Je souhaite moi-même faire partie de cette solution de réformes. J’ai décidé en mon âme et conscience et j’ai soumis ma démission, je quitte mes responsabilités au sein de l’EPRDF et du gouvernement.” A déclaré le Premier ministre démissionnaire.

En poste depuis 2012, Hailemariam avait été adoubé dès 2010 comme le successeur de Meles Zenawi, l’ancien rebelle qui a régné jusqu‘à sa mort sur l’Ethiopie après avoir renversé en 1991 Mengistu Hailé Mariam.

En 2015 et 2016, l’Ethiopie a été le théâtre des plus importantes manifestations anti-gouvernementales depuis 25 ans. Leur répression a fait au moins 940 morts, selon la Commission éthiopienne des droits de l’Homme.
Le calme n‘était revenu qu’avec l’instauration d’un état d’urgence entre octobre 2016 et août 2017, même si d’occasionnelles manifestations ont encore lieu.

Ces manifestations étaient avant tout l’expression d’une frustration des Oromo et des Amhara, les deux principales ethnies du pays, face à ce qu’ils perçoivent comme une sur-représentation de la minorité des Tigréens au sein de l’EPRDF, qui règne depuis 1991.

Malgré sa démission, ce dernier a assuré selon Fana vouloir “être impliqué dans les programmes de réformes”, demandant à ses concitoyens, à savoir le peuple d’Ethiopie et plus particulièrement sa jeunesse, de jouer leur rôle et de prendre leurs responsabilités pour obtenir la paix et le développement de cette nation”.

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