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Élections en RDC : l'assurance de Kabila pourrait-elle rassurer ?

Élections en RDC : l'assurance de Kabila pourrait-elle rassurer ?

République démocratique du Congo

Le président de la RDC a beau se montrer rassurant au sujet de la tenue des élections en décembre prochain, la hantise d’un nouveau glissement du calendrier semble toutefois présente dans la tête de l’opposition et de la communauté internationale.

Enfin Joseph Kabila devant la presse depuis 5 ans, car le chef de l’Etat congolais n’avait plus échangé avec les journalistes depuis 2012. Et de la même manière que la faim chasse le loup du bois, cette sortie de Kabila semble liée à la conjoncture qui est celle de son pays.

Une RDC plongée dans une crise politique très aigue à cause des élections. Ces élections qui devraient se dérouler le 23 décembre prochain selon le calendrier établi par la Commission électorale CENI. Et c’est là que Kabila a surfé lors de sa rencontre « quinquennale » avec la presse. « Le processus électoral est résolument engagé », a déclaré le chef de l’Etat congolais. Non sans fustiger l’opposition. « Il faut aller aux élections comme prévu (en décembre 2018, NDLR). Je constate que, de notre côté, il y a une feuille de route et qu’est ce que l’on nous propose, rien, zéro, un saut dans le vide, un saut dans l’inconnu », a expliqué Joseph Kabila.

Une assurance qui pourrait cependant ne pas rassurer l’opposition. Une opposition qui semble lassée par les promesses du président Kabila en raison du glissement à deux reprises du calendrier électoral. D’abord en 2016, date de la fin de son mandat selon la constitution. Ensuite la non-tenue des élections en novembre 2017, selon l’accord dit de la Saint-Sylvestre conclu entre la majorité et l’opposition le 31 décembre 2016 sous l‘égide de l‘Église catholique.

Pas seulement l’opposition…. La communauté internationale aussi semble ne plus faire confiance au régime de Joseph Kabila. Le cas des Etats-Unis qui, par le biais de son ambassadrice aux Nations-Unies ont demandé le 9 janvier dernier à Kabila de quitter le pouvoir dès décembre 2018. Ce, suite à la répression « brutale » des manifestations du 31 décembre 2017 ayant fait 6 morts d’après l’ONU et zéro victime selon Kinshasa.

Et le sort de Kabila après décembre 2018 ?

C’est sans doute cette prise de position de la communauté qui semble avoir irrité Kabila. « On doit clarifier nos relations avec la Monusco (Mission de l’ONU en RD Congo, il y a une incompréhension », a déclaré aux journalistes le président congolais. « Mon pays n’est pas à vendre, la RDC doit être respectée », a-t-il ajouté.

Point de presse du Président de la République https://t.co/ervdhhHEw1

— Présidence RDC ?? (@Presidence_RDC) January 26, 2018

Mais, si la volonté de Kinshasa de respecter le nouveau chronogramme électoral semble manifeste, une inconnue demeure. En effet, si le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) n’aura pas trop de difficultés à désigner ses candidats aux différentes élections (sénatoriales, législatives, provinciales, etc.) qui défendra alors les couleurs du parti au pouvoir au scrutin présidentiel ? Une question pas tout à fait anodine lorsqu’on sait que la constitution interdit à Kabila de briguer un troisième mandat.

S’il n’est pas aisé de faire de mauvais procès d’intention, la Majorité serait tentée de trouver une autre formule pour que Joseph Kabila reste toujours locataire du Palais de la Nation après décembre 2018. Et c’est là tout le problème aussi bien de l’opposition que de la communauté internationale.

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