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Centrafrique : trois personnes tuées après l'attaque à la grenade d'un café

Centrafrique : trois personnes tuées après l'attaque à la grenade d'un café

République Centrafricaine

Deux personnes égorgées et une autre battue à mort. Bangui avait rendez-vous avec l’horreur ce dimanche. De quoi penser à des réprésailles à une attaque à la grenade imputée la veille à trois jeunes gens.

Bangui de nouveau noyés dans ses larmes ce dimanche 12 novembre. Au PK 5 entre le 3ème et le 5ème arrondissement, les Banguisois pleurent trois des leurs dont deux égorgés et un autre battu à mort, selon des témoins.

Un triple meurtre qui semble avoir son prologue. La veille, un café dénommé «Au Carrefour de la paix» accueillait le concert de Jean Paul Mbélé dit Ozaguin, célèbre musicien du pays. Les mélomanes ne s‘étaient pas encore assouvis des chants lyrics du «roi» de la rumba que quatre grenades ont été lancées dans le café, blessant ainsi environ 21 personnes dont six membres de l’orchestre d’Ozaguin, d’après des témooins et des sources sanitaires.

À Bangui, faute d’explications concrètes, certains n’hésitent pas à penser à des représailles à l’attaque du café. «Ce sont deux taxis-moto et un jeune qui se promenaient dans le quartier», a expliqué sur place un notable du quartier sous couvert d’anonymat. Et d’après lui, tous les trois auraient été tués dans la nuit en représailles après l’attaque. Pourtant, a-t-il nuancé, «Ce sont des innocents». Et tout en “partager la colère” des proches des victimes, le notable appelle la population locale au calme mais disant.

- L’espoir de paix pourrait-il s‘éloigner ? –

À plus forte raison, le concert d’Ozaguin au Carrefour de la paix était destiné à consolider la paix entre les population du PK5. «Ozaguin était venu se produire ici pour faire en sorte que tous les Centrafricains, musulmans et chrétiens, se retrouvent ici dans la cohésion sociale», explique Issiakou Guymba, propriétaire du café visé par la veille par une attaque à la grenande.

Et les trois morts de ce dimanche sont loin de débarasser la République centrafricaine du martyre imposé par des groupes armés dont les Séléka et les anti-Balaka. Des groupes armés qui opèrent souvent au PK5. Ce quartier majoritairement musulman qui a été longtemps l’un des épicentres de la grave crise politico-militaire qui secoue la Centrafrique depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par l’ex-rébellion à dominante musulmane de la Séléka, et une contre-offensive des milices antibalaka pro-chrétiennes.

L’espoir pourrait donc s‘éloigner de ce pays d’Afrique centrale qui, pourtant commençait déjà à percevoir le bout du tunnel grâce aux interventions armées de la France (2013-2016) et de l’ONU (environ 12.500 hommes).

Mais, qui ont depuis lors réduit considérablement les violences, en particulier à Bangui cette année.

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