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Cacao : la Côte d'Ivoire maintient inchangé le prix d'achat garanti aux producteurs pour 2017-18

Côte d'Ivoire

La Côte d’Ivoire a annoncé dimanche le maintien à 700 francs CFA par kilo (1,06 euro) pour la campagne 2017-18 du prix d’achat garanti aux producteurs de cacao, qui se montraient un peu déçus mais réalistes dans un contexte de crise du marché.

“Le prix du cacao pour la campagne principale 2017-2018 est fixé à 700 francs CFA par kilo”, a déclaré à Abidjan le président du conseil d’administration du Conseil Café Cacao (CCC, l’organe de régulation de la filière), Lambert Konan Kouassi, lors de son allocation de clôture des 4es Journées nationales du cacao et du chocolat.

L’annonce de ce prix dit “bord champ” en jargon technique, fixé par l’Etat, est très attendue chaque année par les producteurs de cacao, puisqu’il détermine en grande partie leurs revenus de l’année à venir.

“L’or brun” est un secteur économique stratégique en Côte d’Ivoire, premier producteur et exportateur mondial de cacao. Il représente 15% de son PIB, plus de 50% de ses recettes d’exportation, et surtout les deux tiers des emplois directs et indirects, selon la Banque mondiale.

Mais les cours du cacao sur les marchés mondiaux sont volatils. Après avoir atteint des records en 2016, ils ont dévissé de 40% en 2017, entraînant en avril, à la mi-campagne cacaoyère, une révision du prix bord champ ivoirien à 700 FCFA au lieu des 1.100 FCFA/kilo fixés au début de la campagne en octobre 2016.

“Le prix est décevant”, a déclaré dimanche Cissé Sidikiba, producteur et directeur de la plateforme nationale des opérateurs de la filière café-cacao, réagissant à l’annonce du prix bord champ 2017-18. “Mais il ne faut pas se montrer ingrat envers l’Etat ivoirien : il y a deux ans, les prix étaient supérieurs à ceux des pays producteurs voisins”, a-t-il tempéré.

“Si ce prix peut tenir toute la campagne 2017-2018, je pense que les paysans n’auront pas trop de problèmes”, a jugé pour sa part Anderson Koua, président d’une coopérative de production à Grand Lahou (sud), en référence à la brutale baisse des prix intervenue cette année.

“Nous acceptons (ce prix) mais on souhaite qu’il soit respecté”, a renchéri Oré Gnéza, un producteur de la région du Haut-Sassandra (ouest).

En revanche, le président du syndicat national agricole pour le progrès en Côte d’Ivoire a fait part de sa “déception” et de son “découragement”, jugeant qu’il était difficile pour les producteurs de faire vivre leurs familles avec ce prix de 700 FCFA. “Nous espérions au minimum 850 FCFA”, a-t-il dit.

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