Shuidong, la ville chinoise au coeur du trafic d'ivoire venant d'Afrique

La Chine a souvent été accusée d‘être impétrée dans le trafic d’ivoire qui encourage le braconnage en Afrique. Shuindong, une petite ville côtière du pays a été identifiée par l’agence d‘évaluation environnementale comme l‘épicentre de ce commerce illicite.

Située au sud de la Chine, dans la province de Guangdong, Shuidong est l’une des villes les moins connues de Chine. Pourtant, selon l’agence d‘évaluation environnementale, cette petite ville devrait attirer l’attention des autorités.

L’agence basée à Washington DC, aux Etats-Unis a annoncé ce mardi que Shuidong est largement impliquée dans le trafic d’ivoire. Avec sa proximité d’avec Hong Kong et son port, la petite ville du sud a tous les atouts pour s’attirer la quasi-totalité des contrebandiers.

80 % du trafic d’ivoire de l’Afrique aurait pour destination Shuidong, précise le rapport, même si ces chiffres sont difficiles à corroborer. “Ce que l’EIA (acronyme en anglais de l’agence) a découvert à Shuidong montre clairement que les réseaux criminels transnationaux fonctionnent avec une impunité quasi-totale”, a déclaré Mary Rice, directrice générale du groupe.

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L’Afrique de l’Ouest et centrale dans le viseur des trafiquants

L’Agence a tiré ces conclusions après une enquête d’infiltration au sein d’un groupe de trafiquants qui partaient s’approvisionner en ivoire au Mozambique, l’année dernière. Trois des trafiquants leur confieront ainsi qu’ils arrivent à déplacer des tonnes d’ivoires depuis le Mozambique, par voie maritime, en soudoyant les douaniers et les agents d’expéditions à toutes les étapes de leur trajet.

Mais, pis, c’est qu’en plus de l’Afrique de l’Est, les contrebandiers s’intéressent désormais aux marchés de l’Afrique de l’Ouest et centrale. Ils écument à ce jour l’ivoire nigérian en raison de sa couleur jaune, estimant qu’il est plus profitable que l’ivoire blanc des éléphants de la savane de l’Afrique de l’Est.

Pour l’EIA, les autorités compétentes chinoises et des pays concernés doivent prendre le problème à bras-le-corps en appliquant la loi dans toute sa rigueur. Car, même si la Chine a pris des mesures “admirables” pour bannir le commerce illicite d’ivoire notamment la fermeture de son marché national d’ivoire, des milliers d‘éléphants continuent d‘être tués en Afrique en raison de ce trafic.