Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Centrafrique : le Casque bleu marocain disparu est probablement mort

Centrafrique : le Casque bleu marocain disparu est probablement mort

République Centrafricaine

On en sait un peu plus sur le Casque bleu marocain disparu lundi au cours d’une attaque orchestrée par des groupes d’auto-défense à Bangassou, en République centrafricaine. Le Comité de paix – groupe de civils chargés de négocier avec les ravisseurs – affirme que le soldat de la paix a été assassiné par ses ravisseurs.

Selon l’abbé Alain Blaise Bissialo, porte-parole de ce comité, le Casque bleu a été enterré par ses assassins. Après des négociations avec ces derniers, le comité était sur le point d’exhumer le corps quand les ravisseurs les en ont empêché au dernier moment. Faute d’identification, la Mission des Nations unies en Centrafrique a donc refusé de confirmer la mort du Marocain.

L’attaque contre les soldats de la Minusca s‘était déroulée le lundi. Elle a coûté la vie à quatre Cambodgiens dont trois “sauvagement assassinés”, a indiqué la force onusienne. Un autre a été tué dans l‘échange des coups de feu avec les assaillants, tandis que dix Casques bleus ont été blessés.

La Minusca attribue l’ouverture des hostilités à un groupe anti-Balaka, sans commandement clair. La preuve, des leaders de la mouvance anti-Balaka à Bangui nient toute implication dans cette attaque.

Ralliement entre des anti-Balaka et les ex-Séléka

Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière contre la Minusca depuis sa création en avril 2014. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a “fermement” condamné cette attaque et rappelé qu’elle constituait un “crime de guerre”.

La Centrafrique peine à se sortir de la tragique guerre qu’elle connaît depuis 2013, avec le renversement de François Bozizé par les rebelles Séléka pro-musulmans. Si au départ, les affrontements opposaient cette milice aux groupes anti-Balaka majoritairement chrétiens, aujourd’hui, la tendance est au ralliement.

En effet, pour le contrôle de certains territoires et ressources, les rebelles Séléka s’allient avec des anti-Balaka pour arracher des territoires à d’autres ex-Séléka. C’est notamment le cas à Bangassou où deux factions rivales de l’ex-Séléka s’affrontent depuis la fin 2016 : d’un côté, l’UPC et de l’autre le FPRC.

Pour faire plier son rival, le FPRC s’est notamment trouvé pour alliés les anti-Balaka. Les combats dans la région sont de plus en plus violents avec toujours d‘énormes répercussions sur les populations civiles.

Voir plus