République démocratique du Congo
Le partage du gâteau en République démocratique du Congo est fait, serait-on tenté de dire. A l’issue d’un conclave ce jeudi, majorité présidentielle, opposition et société civile se sont accordées sur la répartition des postes ministériels au sein du futur gouvernement.
Il a fallu attendre plus de vingt jours après la signature de l’accord de la Saint Sylvestre pour aboutir à ce consensus. Les discussions achoppaient sur les quotas à donner à chaque composante ; il a même fallu augmenter le nombre de portefeuilles ministériels pour satisfaire tout le monde, passant de 46 postes à 53. Finalement, l’accord est sur les rails.
Ainsi, la prochaine équipe gouvernementale en RD Congo sera composée de 53 membres dont 21 issus de la Majorité présidentielle, 16 du Rassemblement de l’opposition d’Etienne Tshisekedi. L’opposition signataire de l’accord du 18 octobre s’en sort avec 11 postes tandis que l’opposition républicaine recueille 3 postes et la société civile, 2 postes.
Félicitations à ttes les composantes qui viennent de trouver un accord sur le gvt. Merci aux évêques.Le peuple attend les élections en 2017 pic.twitter.com/3umw0a5PKP
— Vital Kamerhe (@VitalKamerhe1) 26 janvier 2017
Il s’agit là d’un des pans prévus par l’accord du 31 décembre mené sous l‘égide de la Conférence épiscopale congolaise. Cet accord prévoit notamment la formation d’un gouvernement de consensus dont le poste de Premier ministre doit revenir à l’opposition.
A ce propos, les parties peinent toujours à s’accorder sur le mode de désignation du futur chef de la Primature. Le Rassemblement penche pour la présentation d’un seul nom – en l’occurrence Félix Tshisekedi, le fils de l’opposant historique Etienne Tshisekedi – tandis que la Majorité présidentielle exige au moins cinq noms.
L‘étape de la formation du gouvernement est cependant un grand pas pour la suite des clauses de l’accord, notamment la poursuite des mesures de décrispation et l‘établissement d’un calendrier électoral.
Au bord de l’implosion le 19 décembre 2016 à la veille de la fin du second et dernier mandat du président Joseph Kabila, l‘église catholique s‘était dépêchée de convier les composantes de la vie politique congolaise à un nouveau dialogue après l‘échec de celui initié par le président congolais.
Le 31 décembre, les parties consentaient alors à organiser les élections au plus tard fin 2017 et à se partager le pouvoir.
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