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Des habitants désertent Bangui à la suite d'une prise d'otage de policiers

Des habitants désertent Bangui à la suite d'une prise d'otage de policiers

République Centrafricaine

Bangui, la capitale centrafricaine, a connu des heures chaudes ce lundi après-midi. Des tirs nourris à l’arme lourde ont fait fuir des centaines d’habitants. A l’origine, une prise d’otage de policiers.

Les quartiers des 3e et 5e arrondissements de Bangui se sont vus vidés de leurs occupants en ce lundi. Apeurés par des tirs à l’arme lourde et légère dans les rues de leurs quartiers, des centaines de personnes ont préféré quitter les lieux pour se réfugier dans d’autres secteurs de la capitale centrafricaine. Selon une source policière, ces tirs auraient fait trois morts.

Tout est parti d’une prise d’otage dont ont été victimes des policiers. Dimanche, six éléments de police se sont faits prendre par des membres d’un groupe d’autodéfense siégeant au quartier musulman du PK5. A ces policiers, les élements d’autodéfense reprochent des interpellations qui ont eu cours le week end dernier à la sortie nord de Bangui, témoigne un habitant du quartier. Pour l’heure, cependant, l’identité des personnes ainsi que les raisons de leur interpellation par les policiers ne sont pas précisées.

Les négociations entamées avec les preneurs d’otages ayant échoué, les forces nationales et internationales notamment la Mission des Nations unies pour la Centrafrique (Minusca) ont décidé d’employer la manière forte et ainsi faire pression sur le groupe, rapportent des habitants témoins des faits qui se sont confiés à l’AFP.

Pour sa part, le ministre de la Sécurité publique, Jean-Serge Bokassa, a confirmé la prise d’otages et enjoint les “ravisseurs de libérer ces otages dans les délais les plus brefs”.

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La République centrafricaine renoue dangereusement avec la violence. Jeudi dernier, une attaque attribuée à des Peuls aidés par des éléments de l’ex-rébellion Séléka, faisait dix morts et de nombreux blessés dans le nord-ouest du pays. Le week-end du samedi 11 au dimanche 12 juin, une agression perpétrée dans le troisième arrondissement de Bangui tuait trois personnes. Des attaques qui font craindre un regain de violence dans ce pays secoué par une grave crise inter-communautaire débutée au cours de l’année 2013, et qui s’est estompée fin 2015 grâce au concours des forces internationales, à savoir l’opération française Sangaris et la Minusca.

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