Ghana
Planteurs et autorités appréhendent les résultats de la campagne 2015-2016 qui vient tout juste d’entrer dans sa seconde phase.
Inquiétude et incertitude cette année pour ce planteur de 58 ans. Il possède une petite cacaoyère familiale. Et à ce moment de l’année, Mohammed Karim ne sait pas si la récolte sera bonne à la fin de la saison.
Cette plantation située à 150 kilomètres au sud-ouest de la capitale Accra, il l’a reçue en héritage de son père, il y a deux décennies.
Ses incertitudes de cette année, il les doit à l’harmattan – ce vent sec qui se lève dans le désert du Sahara et qui souffle sur une grande partie de l’Afrique de l’Ouest. Le sol est desséché et les graines pourrissent à vue d’oeil.
Nous nous inquiétons des conséquences de l’harmattan, mais ce n’est pas ce que nous espérions, se confie-t-il. Je n’ai reçu aucun intrant agricoles, aucun engrais. C’est inquiétant pour tout agriculteur. Le gouvernement doit faire l’effort de trouver une solution pour nous.
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Le Ghana a produit 730 000 tonnes de fèves lors de la campagne 2014-2015. Un rendement clairement en dessous de la barre d’un million préalablement fixée par les autorités. La faute aux problèmes climatiques mais aussi à la mauvaise distribution des engrais et des pesticides, selon les agriculteurs.
L’autorité de régulation du secteur du cacao a fixé les objectifs de la campagne en cours à 850 000 tonnes. Un chiffre qui correspond, à son avis, aux capacités que produit le pays entre le mois d’octobre et celui de mai, la fourchette la plus faste de la campagne.
Notre objectif est de produire 850 000 tonnes métriques, réaffirme le porte-parole de l’institution. Nous espérons, au regard de ce qui se fait sur le terrain, que nous parviendrons à le faire. Mais parce qu’il commence tout juste à pleuvoir, nous allons observer comment se comportent les fèves et alors nous pourrons évaluer la sévérité ou les effets de cette longue période d’harmattan.
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Avec l’or et le pétrole, le cacao est la principale source de dévises pour l‘économie ghanéenne. Le pays compte environ un million de planteurs de cacao dont la vie dépend étroitement du commerce des fèves. Et une production en berne augure également des conséquences pour le gouvernement qui doit rembourser un prêt contracté auprès du Fonds monétaire international afin de restaurer une certaine stabilité fiscale.
La croissance de l‘économie ghanéenne a connu un net ralentissement en 2014 dû à la baisse des cours des matières premières et à l’instabilité financière symbolisée par la dévaluation du cedi, la monnaie locale.
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