Afrique
Les prix du pétrole devraient rester bas tout au long de l’année 2016. Une nouvelle qui n’est pas accueillie de la même manière par toutes les économies du continent.
C’est connu, les cours du pétrole piquent du nez depuis plusieurs mois et l’horizon de ces mauvaises performances ne semble pas encore définitivement éclairci. Les analystes pensent que le baril de brut va continuer à se négocier entre les 30 et 40 dollars dans un contexte où la demande est globalement en berne du fait notamment du ralentissement de la croissance chinoise et de la surabondance de pétrole après le retour en grâce de l’Iran.
L’Afrique devrait logiquement ressentir les conséquences de la chute des prix du baril du brut, estime le directeur adjoint de l’Africa Centre for Energy Policy Benjamin Boakye. Le continent est à la fois un important producteur d’or noir mais aussi un consommateur non négligeable. Ce qui en fait un excellent pôle d’observation des conséquences de la mauvaise santé des prix du pétrole sur le marché international des matières premières.
Boakye explique que les gouvernements des pays producteurs de pétrole sur le continent dépendent trop étroitement des revenus de l’exportation de pétrole brut. Un lien qui devrait se ressentir sur la capacité des Etats concernés à réaliser les plans de développement et les investissements qu’ils avaient plannifiés. Sans surprise, les deux principaux producteurs africains le Nigeria et l’Angola vont être les plus touchés par les conséquences de la chute des prix sur le marché international.
La solution serait de profiter de cette conjonture pour travailler à la diversification des économies nationales en ciblant les secteurs des services et de l’industrie locale. On sait que Luanda travaille depuis quelques années dans ce sens. Les autorités angolaises ont massivement investi dans le secteur agricole notamment dans la banane. Un produit naguère importé qui est maintenant une source de dévises supplémentaires pour le pays.
Un baril de pétrole moins cher est surtout une bonne nouvelle pour les pays non-producteurs, laisse encore entendre l’expert de l’Africa Center for Energy Policy. Les économies concernées pourraient prendre avantage de cette année 2016 pour concentrer leurs dépenses sur d’autres secteurs clés de l‘économie.
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