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Présidentielle en RCA : le compte à rebours a commencé

Présidentielle en RCA : le compte à rebours a commencé

République Centrafricaine

Entre coalitions et candidature unique, les candidats à la présidentielle centrafricaine abattent leurs dernières cartes.

A quatre jours de la présidentielle en Centrafique, la plupart des candidats jettent leurs dernières forces dans la bataille dans leurs fiefs respectifs. C’est le cas de Karim Meckassoua, musulman et ancien ministre, qui a battu campagne ce mardi à Bouar, région où il résidait lorsqu’il était dans le gouvernement. Comme les autres protagonistes dans la course au pouvoir, il a axé son discours de campagne sur la réconciliation dans un pays déchiré par une sanglante guerre inter-communautaire depuis trois ans. «Bouar est un exemple parfait de la cohésion sociale. Vous avez vu ? Dans cette foule qui est bigarrée, vous ne pouvez pas distinguer les chrétiens des musulmans. Et comme à Bangui, vous avez vu, il y a un très grand nombre de dames, de jeunes femmes, qui sont venues.», a-t-il lancé devant ses militants venus nombreux l’acclamer.

François Bozizé, de retour malgré le mandat d’arrêt?

Faire tomber les barrières religieuses et les disparités ethniques qui divisent le pays, c’est en gros l’essence du discours des différents candidats à cette présidentielle marquée par la pléthore de prétendants. Ils sont au total 30 à se lancer dans cette élection, en candidature unique ou en coalitions. Parmi ces dernières, celle nouée mardi entre le Kwa na Kwa (KNK), le parti de l’ancien président François Bozizé, et l’URCA d’Anicet Dologuele, un des principaux favoris de cette élection. Une alliance stratégique qui pourrait permettre un retour au pouvoir des partisans de l’ancien Chef de l’Etat, en exil depuis son renversement en 2013 par la rébellion Seleka. Et dont la candidature a été rejetée. «Nous avons signé un accord politique électoral pour qu’Anicet soit élu dès le premier tour», a déclaré Bertin Béa. Selon le secrétaire général du KNK, Anicet Dologuele peut créer «les conditions d’apaisement pour un pays réconcilié», et surtout «saura accorder une place particulière à François Bozizé».

La candidature de François Bozizé a été rejetée par la Cour constitutionnelle notamment en raison de sanctions internationales contre lui car il est accusé d’avoir soutenu les violences criminelles des milices anti-balaka contre les civils musulmans. Anicet G. Dologuele, ancien banquier et ex-Premier ministre, dont le mot d’ordre est «l’unité c’est maintenant», n’a toutefois pas voulu préciser s’il lèvera le mandat d’arrêt lancé par le gouvernement de transition centrafricain contre l’ancien président. «C’est une question judiciaire, mais, a-t-il dit, je crois à la présomption d’innocence (…) et je milite pour que tous les anciens chefs d’Etat, Francois Bozizé, Michel Djotodia (tombeur de Bozizé, chassé par l’intervention internationale de janvier 2014), et Catherine Samba Panza, la présidente de la transition, trouvent leur place dans le pays».

La présidentielle du 27 décembre est l’un des derniers espoirs de réconciliation en Centrafrique, après trois ans d’un conflit qui a fait plusieurs milliers de morts.

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