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RDC : l'UE sanctionne un Belge et des dirigeants de groupes armés

RDC : l'UE sanctionne un Belge et des dirigeants de groupes armés
Le président de l'Ouganda Yoweri Museveni (R) et Alain Goetz, PDG d'AGR Limited (C) à l'African Gold Refinery (AGR ltd) à Entebbe, le 20 février 2017   -  
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GAEL GRILHOT/AFP or licensors

République démocratique du Congo

L'Union européenne a imposé des sanctions à un certain nombre de personnes impliquées dans les combats dans l'est de la République démocratique du Congo. Ces sanctions visent un ressortissant belge, deux Congolais et cinq chefs de groupes armés impliqués dans de graves violations des droits de homme.

Parmi eux figure un porte-parole du mouvement rebelle M23, Willy Ngoma.

Le M23 est accusé d'être à l'origine de l'instabilité et de l'insécurité dans l'est du pays et de commettre des atteintes aux droits humains, notamment des violences sexuelles.

L'ONU accuse le groupe d'avoir tué plus de 130 villageois la semaine dernière. Le M23 réfute ces allégations.

L'UE a également sanctionné un homme d'affaires d'origine belge, Alain Goetz. Né à Anvers en 1965, Alain Goetz est l'ancien directeur de la société African Gold Refinery, accusée d'avoir acheté et commercialisé depuis 2016 de l'or illicite provenant de mines en RDC contrôlées par des groupes armés.

L'homme d'affaires belge est sanctionné pour avoir "tiré profit du conflit armé, de l'instabilité ou de l'insécurité en RDC en se livrant à l'exploitation et au commerce illicites de ressources naturelles", précise la décision publiée au Journal officiel de l'UE.

Il sera interdit d'entrée dans l'UE et ses avoirs seront gelés. Il ne pourra en outre recevoir des fonds en provenance de l'UE.

17 personnes font l'objet de mesures restrictives

Les 27 ont également inscrit sur leur liste noire un ancien ministre congolais, Justin Bitakwira, un responsable des forces armées congolaises (FARDC) ,le colonel Joseph Nganzo Olikwa Tipi, commandant d'une unité responsables de graves violations des droits de homme, en particuliers des viols. 

Cinq dirigeants de groupes armés non gouvernementaux sont font également l'objet de mesures spécifiiques. Il s'agit de Ruvugayimikore Protogène, chef des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR); Meddie Nkalubo, des Forces Démocratiques Alliées (ADF); Désiré Londroma Ndjukpa du groupe Coopérative pour le développement du Congo (Codeco-URPC); Willy Ngoma, porte-parole du Mouvement du 23 Mars (M23/ARC) et William Yakutumba, commandant de la Coalition de milices Maï-Maï CNPSC.

"Au total, 17 personnes font désormais l'objet de mesures restrictives de l'UE, qui ont été prorogées jusqu'au 12 décembre 2023", précise le communiqué.

L'UE entend avec cette décision "soutenir les efforts déployés par les autorités de la RDC pour instaurer une paix durable et stabiliser la partie est du pays", souligne le communiqué.

Un massacre commis fin novembre dans l'est de la République démocratique du Congo a fait au moins 131 morts parmi la population civile, selon une enquête préliminaire de l'ONU qui accuse la rébellion du M23.

La France s'est dite jeudi "horrifiée" par les massacres en RDC. Elle a appelé "tous les groupes armés à cesser immédiatement les combats et à s'engager sans délai dans le processus de désarmement".

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