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Burkina Faso : meurtre de Thomas Sankara, la vérité 34 ans après ?

Le capitaine Thomas Sankara, président du Burkina Faso, lors d'un sommet des non-alignés à Harare.   -  
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DOMINIQUE FAGET/AFP or licensors

Burkina Faso

Au premier jour du procès du défunt président Burkinabé Thomas Sankara, il fallait faire la queue pour avoir sa place dans la salle d’audience d’un tribunal militaire de Ouagadougou. Les burkinabé veulent savoir enfin comment est mort le capitaine président, le 15 octobre 1987. Une question restée sans réponse depuis… 34 ans.

Pour la société civile du pays, les responsabilités doivent être établies. "Qu'est-ce qu'on attend ? La vérité, que justice soit faite et que les familles de Sankara et de ses compagnons puissent enfin faire leur deuil. Il y a trop de grumeaux dans les gorges, trop de cœurs lourds, et il faut s'en débarrasser, même si ce n'est pas complètement, au moins apporter un certain soulagement pour que nous puissions regarder ensemble vers l'avenir.", explique Sams'K Le Jah, du mouvement Balai citoyen.

Principal accusé, l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré est accusé de complicité de meurtre, d'atteinte à la sûreté de l'État et de complicité de dissimulation de cadavres. Mais l’exilé d’Abidjan a décidé de bouder le procès. Pas surprenant pour la veuve de Thomas Sankara.

‘’ Ce n’est pas juste bien sûr, c'est vraiment pas juste qu'il ne soit pas là. Il devrait être là, il devrait avoir le courage d'être là, mais vous savez, ce n'est pas tout le monde qui est courageux, il fuit la vérité.", a déclaré Mariam Sankara.

Outre l’exilé d’Abidjan, 13 autres personnes dont le général Gilbert Dienderé qui dirigeait autrefois le régiment d'élite de la sécurité présidentielle, doivent répondre de la mort de Thomas Sankara et de ses 12 compagnons.

Jeune capitaine de l'armée et marxiste-léniniste,Thomas Sankara est arrivé au pouvoir par un coup d'État en 1983, à l'âge de 33 ans seulement.

Il abandonne le nom de Haute-Volta, héritage de l'époque coloniale française, et le rebaptise Burkina Faso, qui signifie "pays des hommes intègres".

Il a mis en œuvre un programme socialiste de nationalisations et a interdit les mutilations génitales féminines, la polygamie et les mariages forcés.

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