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Ethiopie : la guerre du Tigré, un conflit interethnique

Members of the Amhara militia seat under a roof in the village of Adi Arkay, 180 kilometers northeast from the city of Gondar, Ethiopia, on July 14, 2021.   -  
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EDUARDO SOTERAS/AFP or licensors

Ethiopie

Le Tigré, situé au nord de l’Ethiopie a proximité de la frontière avec l’Erythrée et le Soudan a l’ouest, la région aux terres fertiles continue d’être au cœur du conflit ethnique qui oppose Amharas et Tigréens.

Depuis 2018, les tigréens, ethnie minoritaire du pays soit 6% de la population, accuse le Premier ministre Abiy Ahmed d’opprimer leur communauté. Actuellement, le FLPT, front de libération du peuple du Tigré dirige la région, ils sont en guerre contre le gouvernement fédéral Éthiopien.

Pour Mekonnen Nega, membre d’une unité de maintien de la paix de la milice Amhara, les tigréens ont eux aussi joué le rôle d’oppresseur dans le conflit.

"La réforme est bonne pour ceux qui ont été opprimés. Le FLPT a essayé de nous faire taire. Ils nous ont opprimés, de sorte que l'amharique ne pouvait pas être parlé et les chansons amhariques ne pouvaient pas être chantées. Mais maintenant, nous sommes libres. Nous dormons bien la nuit." précise t-il.

Arrivé au pouvoir grâce à des manifestations antigouvernementales, Abiy Ahmed a rapidement mit les hauts responsables du FLPT sur la touche.

Alors que les amharas arrivaient, les civils tigréens ont fui par milliers. Et même s’ils craignaient pour leurs vies certains ont choisi de rester.

Comme Tesfaye Weldegebriel, tigréen, il affirme que "ce qui m'inquiétait, c'était les coups de feu. Nous sommes restés dans l'église pendant deux jours.Puis, quand les militaires sont arrivés, nous étions heureux car il n'y avait rien de mieux. Alors, ma famille et moi sommes restés ici. Je n'ai pas pensé à partir. Quand un gouvernement part et qu'un autre arrive, il faut l'accueillir avec joie."

Une vision qui malheureusement ne fait pas l’unanimité, face aux vidéos d'expulsions violentes et parfois mortelles, les dirigeants tigréens ont clairement indiqué qu'ils n'y croyaient pas.

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