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L'élevage de pigeons, une passion qui perdure en Afrique du Nord

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Egypte

A travers le monde arabe, des colombophiles font vivre la passion millénaire pour les oiseaux, malgré les années et les difficultés liées à la pandémie de Covid-19.

C'est un spectacle que les amoureux des pigeons n'avaient pas pu voir depuis plusieurs mois. Avec la hausse des contaminations de la Covid-19, les courses et compétitions de pigeons voyageurs ont été interrompues au Maroc, au grand dam des éleveurs et des colombophiles.

A 50 km de Casablanca, dans la ville de Settat, Moncif Bendarouach perpétue la longue tradition de l'élevage de pigeons de course. Des oiseaux qu'il surveillent, et qu'il nourrit, comme des sportifs professionnels. Car les courses de pigeons dépassent parfois les 700 km. Celles-ci nécessitent alors une préparation digne des plus grande compétitions internationales.

"A partir du moment où l'on décide de se lancer dans l'élevage de pigeons voyageurs, il faut savoir que c'est comme avoir un athlète qui doit s'entraîner. L'alimentation doit être régulée, chaque erreur sera fatale pour les pigeons", explique Moncif Bendarouach qui représente l’Association Bouregreg du pigeon de course.

"Aujourd'hui, toutes les villes du Maroc sont intéressées par l'élevage de pigeons de compétition. Le nombre de passionnés dans ce secteur est en augmentation, il y a de plus en plus d'associations à Salé et dans le reste du Maroc aussi."

Une passion aussi égyptienne

Et cette passion est partagée partout à travers le monde arabe. Au pied du plateau de Guizeh dans la capitale égyptienne du Caire, Omar Gamal commande ses pigeons au rythme de ses sifflements. Ce savoir faire, le jeune égyptien en est très fier.

" Si vous achetiez des pigeons pour un million de livres égyptiennes et moi pour seulement pour cinq mille, le ciel viendrait nous départager. Je peux lâcher un pigeon bon marché tout à fait sous contrôle, contrairement à quelqu'un qui lâcherait un pigeon cher sans savoir comment contrôler son vol. Voilà la différence ! ", dit fièrement Omar Gamal, en contemplant la valse de ses protégés.

Chaque soir, Omar relâche ses oiseaux du sommet du pigeonnier qui trône sur le toit de son immeuble. Et un nouveau ballet aérien redécore alors le ciel du Caire, sous la lumière chaude du crépuscule égyptien. Le temps d'honorer une nouvelle fois cette tradition ancestrale, qui remonterait jusqu'à l'époque des pyramides.

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