Soulagement pour des centaines de voyageurs camerounais qui tentaient de se rendre à Buea, le chef-lieu de la région sud-ouest du Cameroun en crise. Pendant quatre jours, des séparatistes avaient érigé des barrages sur la principale route menant à la ville. Selon les médias locaux, les militaires camerounais ont réussi à reprendre le contrôle du tronçon allant de Buea à Muyuka permettant ainsi la reprise du trafic.
Je vis totalement dans la peur, parce que la plupart des tanks militaires qui passent sur la route, je ne les ai jamais vues auparavant. C’est la première fois que je vois ce type d’armes . Alors quand ils passent avec des armes comme ça, je sais que la mort est au coin de la rue, et il m’est même difficile de bouger et de chercher quelque chose à manger. Alors je me sens comme dans une cour de prison a déclaré un voyageur.
Ce qui a commencé fin 2016 comme un mouvement pacifique appelant à une plus grande représentation de la minorité anglophone dans ce pays majoritairement francophone, s’est transformé en conflit après une réponse gouvernementale sévère, lors de laquelle des troupes ont tiré sur des civils à partir d’hélicoptères et incendié des villages.
Des accusations que nie l’armée, mais pour les autorités une opération antiterroriste nécessaire pour rétablir la paix. Le gouvernement a annoncé mercredi un plan d’urgence pour soutenir les régions anglophones.
Reuters
