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Désavoué par Paul Kagame, le principal opposant zimbabwéen traité de "menteur"

Désavoué par Paul Kagame, le principal opposant zimbabwéen traité de "menteur"

Zimbabwe

Nelson Chamisa, le principal opposant zimbabwéen et fer de lance du MDC à la prochaine présidentielle dans une bien délicate position après qu’il a annoncé avoir inspiré Paul Kagame. L’opposant est devenu la risée de la majorité présidentielle et des réseaux sociaux.

Mercredi 29 mai 2018. Paul Kagame, le chef de l’Etat rwandais et utilisateur actif du réseau social Twitter y poste un cinglant message. Le destinataire implicite, Nelson Chamisa, le nouveau chef du Mouvement du changement démocratique, principal parti d’opposition au Zimbabwe.

“Premièrement, mon nom est Kagame et non + Kagama +. Segundo, je ne connais pas cet homme et je n’ai eu aucun échange avec lui, nulle part. Tercio, la politique en matière de TIC, ses projets, son programme ont commencé avant la formation et les politiques du MDC”, a écrit le dirigeant rwandais.

1st my name is Kagame not kagama 2- I don't know this man & no discussion ever happened with him anywhere …3rd Rw's ICT policy,projects & progrm started before mdc formation and politics! I wish the people of Zim.well ! https://t.co/2vEQXsiPDT

— Paul Kagame (@PaulKagame) 29 mai 2018

Pourquoi un tel rebond de Paul Kagame ? Pour le savoir, il faut retourner aux déclarations faites samedi dernier par Nelson Chamisa, le patron du MDC, lors d’un meeting qu’il a tenu avec ses partisans dans la localité de Beitbridge. Là, il a assuré avoir “aidé” le Rwanda “dans sa politique de TIC, comment faire le tour du pays quand nous nous sommes rencontrés à Genève, en Suisse et il était content de ma présentation”, a-t-il dit.

Désavoué, Nelson Chamisa n’a pas pour autant baissé les bras. Il a posté une photo de lui sur laquelle il salue le président rwandais, insistant sur le fait que ce dernier avait “aimé” sa présentation et demandé à son directeur des TIC d’en faire une copie.

Your Excellency, you're not expected to remember everything. We met at a conference a few years back & you requested your ICT DG to get a copy of a presentation I had given.

There's a generational consensus across Africa that your leadership of Rwanda is progressive & inspiring. pic.twitter.com/AamOUAX2Ju

— Nelson Chamisa (@nelsonchamisa) 30 mai 2018

Une réputation de “menteur”

Comme on peut l’imaginer, alors que le Zimbabwe est en plein dans la campagne électorale en vue de la présidentielle qui se tiendra finalement le 30 juillet, cette histoire est du pain béni pour les adversaires de M. Chamisa ainsi que pour les réseaux sociaux. En témoigne une caricature du rédacteur en chef du journal pro-gouvernemental The Herald dans lequel Nelson Chamisa est traité de “menteur”.

Mais si cette affaire prend ainsi de l’ampleur, c’est aussi parce que le politicien n’en est pas à son premier couac du genre. Récemment, il a été accusé d’avoir prétendu une rencontre avec le président américain Donald Trump durant laquelle ce dernier a promis de débloquer une enveloppe de 15 milliards de dollars si l’opposition remportait les élections. Très vite, le Département d’Etat a démenti ces informations.

Le même Chamisa a dû également se justifier après qu’il a déclaré qu’il était prêt à donner sa soeur en mariage au président Emmerson Mnangagwa s’il le battait aux élections générales.

Depuis la mort de l’opposant historique Morgan Tsvangirai, Nelson Chamisa a la lourde charge de porter la voix du MDC – parti en proie à des divisions internes – à la prochaine présidentielle à laquelle ont été invités des observateurs européens. Pour certains membres du parti pouvoir cependant, il serait difficile pour les gouvernants actuels de remettre le pouvoir en cas de victoire de l’opposition.

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