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Au Zimbabwe, un nouvel instrument contre la corruption mis en place par le président

Au Zimbabwe, un nouvel instrument contre la corruption mis en place par le président

Zimbabwe

L’Unité spéciale de lutte contre la corruption. C’est sous cette dénomination que le gouvernement du Zimbabwe entend intensifier sa lutte contre la corruption, – devenue un véritable fléau selon Harare – pour ouvrir la voie à des investissements fiables.

Aucun nom n’a pour l’heure été associé à l‘équipe de l’instance dont la création a été annoncée lundi soir par le secrétaire général de la présidence, Dr Misheck Sibanda. Mais ses objectifs sont d’ores et déjà connus.

Dans un communiqué transmis au journal gouvernemental, The Herald, M. Sibanda souligne que “les objectifs généraux de l’unité permettront d’améliorer l’efficacité de la lutte contre toutes les formes de corruption, renforcer et améliorer l’efficacité des mécanismes nationaux de prévention”.

Dans son mandat, la nouvelle unité directement rattachée à l’exécutif est assignée à travailler en collaboration avec la Commission anticorruption du Zimbabwe (ZACC) et la police de la République du Zimbabwe (ZRP) ainsi que d’autres institutions dans la lutte contre la corruption.

L‘émergence de ce nouvel instrument émane de la volonté du chef de l’Etat par intérim, Emmerson Mnangagwa qui se dit insatisfait du rythme auquel se résolvent les différentes affaires liées à la corruption.

Accélérer les dossiers “médiatisés”

“L’un des objectifs clés est la poursuite d’un certain nombre de cas de corruption très médiatisés. Cet objectif est essentiel compte tenu du fait que le président a promis la tolérance zéro contre toutes les formes de corruption”, a ajouté le secrétaire général de la présidence, dans une référence à peine voilée à l’ancien président Robert Mugabe et certains membres de son entourage accusés de corruption.

Au pouvoir pendant 37 ans, Robert Mugabe a récemment été accusé d’avoir détourné des fonds liés aux activités diamantifères débutées en 2006. Une commission du parlement l’a notamment appelé à se prononcer mercredi sur la “disparition” de milliards de dollars de revenus tirés de la vente de diamants.

Emmerson Mnangagwa, ancien vice-président du Zimbabwe arrivé au pouvoir en novembre 2017 à la suite d’un coup de force de l’armée contre Robert Mugabe, a promis de revitaliser ses relations avec la communauté internationale qui compte parmi ses plus importants bailleurs de fonds.

L’une des armes qu’il entend employer est la lutte efficiente contre la corruption qu’il considère comme l’un des principaux obstacles à la croissance économique du pays. Emmerson Mnangagwa est candidat à la présidentielle prévue cette année.

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