République démocratique du Congo
Selon ses partisans, Moïse Katumbi devrait rentrer en RDC en juin prochain. Au même moment que l’ouverture de son procès. Quitte à être cueilli à froid dès son atterrissage par les autorités congolaises.
Une conférence presse qui aura valu son pesant d’or pour les membres du mouvement “Ensemble”. Tant elle a été l’occasion toute trouvée pour Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, coordonnateur de cette plateforme électorale dans le Katanga, d’annoncer l’arrivée de Moïse Katumbi en juin prochain.
Un retour censé mettre fin à plus de deux ans d’exil depuis 2016. Le 19 mai 2016, Katumbi est inculpé de “recrutement de mercenaires” et placé “sous le coup d’un mandat d’arrêt” pour “atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l‘État”. Une enquête avait été ouverte à la suite de l’arrestation de quatre de ses gardes du corps, parmi lesquels un Américain.
Quelque quatre 24 heures plus tard, il est autorisé à quitter la RDC pour aller se faire soigner en Afrique du Sud. Il n’est pas rentré depuis, vivant principalement à Bruxelles. Mais, si le retour peut se réaliser conformément à ce chronogramme, il coïncidera avec son jugement prévu en juin par les autorités kinoises.
Dès lors, face à cet épouvantail judiciaire, Moïse Katumbi rentrera-t-il vraiment au pays à cette date ? Si des observateurs continuent de se balancer entre interrogations et conjectures, Gabriel Kyungu Wa Kumwanza comme d’autres membres d’Ensemble affichent un optimisme frisant l’intrépidité. « Qu’il pleuve ou qu’il neige, Katumbi rentre au mois de juin pour participer aux élections », a-t-il confié hier aux journalistes. Et de poursuivre : « Les gens du pouvoir doivent le savoir, il n’y aura jamais d’élections dans ce pays sans Moïse Katumbi. Nous sommes sérieux ».
Et si finalement le président du TP Mazembe rentrait ? Sera-t-il jugé puis emprisonné ? Avec quelles conséquences politiques et/ou diplomatiques ? S’il est difficile de répondre à ces questions, ce discours de Kyungu Wa Kumwanza souffle déjà un relent de défiance vis-à-vis du régime de Joseph Kabila.
Pour Katumbi comme pour la RDC tout entière, ce retour semble cacher son lot d’incertitudes fort désagréables voire dangereuses tant pour le peuple congolais que pour l’Afrique centrale.
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