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Au Togo, le secteur privé étouffé par la crise politique (Chambre de commerce et d'Industrie)

Au Togo, le secteur privé étouffé par la crise politique (Chambre de commerce et d'Industrie)

Togo

La Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT) a établi une étroite corrélation entre la crise politique en cours dans le pays et le ralentissement de l’activité économique.

Les chiffres sont inquiétants. Sur 912 entreprises interrogées (fin 2017) par la CCIT, 71,93 % disent subir une chute drastique de leurs chiffres d’affaires de 25 à 50 % au second trimestre 2017. Pour 82,77 % de ces entreprises, la baisse de régime correspond aux remous politiques débutées il y a environ huit mois.

L’enquête dont les résultats ont été publiés ce week-end avait pour objectif de “mesurer l’impact du climat socio-politique” afin “d’adapter notre stratégie et d’accompagner les opérateurs économiques”, a assuré Germain Meba, président de la Chambre de commerce alors que l’inquiétude du secteur privé va croissante.

Fin 2017, le Fonds monétaire international avait également évoqué un impact négatif de la crise politique sur la croissance économique de même que sur les recettes fiscales du Togo bien que le gouvernement se soit lancé dans un vaste chantier de réformes pour améliorer le climat des affaires.

Pourtant, au Togo, la crise semble retomber dans l’impasse. Opposition et pouvoir ont sursis au dialogue politique qui avait suscité d‘énormes espoirs d’un retour à la normale.

Nouvelle tentative de conciliation

Ce week-end, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest se sont de nouveau penchés sur la crise togolaise lors d’un sommet extraordinaire à Lomé, où ils ont désigné les présidents ghanéen et guinéen Nana Akufo-Addo et Alpha Condé “facilitateurs”.

Dans un communiqué rendu public, ils ont appelé à des réformes constitutionnelles dans le respect “des normes et principes de la démocratie et de l’Etat de droit”.

Depuis septembre, des milliers de Togolais descendent à l’appel de la coalition de l’opposition dans les rues pour demander l’application de la Constitution de 1992, qui implique une limitation à deux du nombre de mandats présidentiels. C’est d’ailleurs sur ce point que les pourparlers s’enlisent.

Les négociations engagées depuis le 19 février pour tenter de mettre fin à sept mois de grave crise politique et sociale avaient été interrompues après trois séances de discussion. Cette semaine, la coalition a décidé de reprendre ses marches, manifestations interdites par les autorités.

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