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Burundi - Assassinat au Rwanda du président Ntaryamira : la classe politique réclame justice 24 ans après

Burundi - Assassinat au Rwanda du président Ntaryamira : la classe politique réclame justice 24 ans après

Burundi

L’Afrique se remémore ce vendredi 6 avril le début du génocide qui a défiguré le Rwanda il y a 24 ans. Dans la foulée de ce triste événement, le Burundi voisin continue lui aussi de pleurer l’ancien président Cyprien Ntaryamira, assassiné le 6 avril 1994, en terre rwandaise.

La classe politique continue de crier justice au Burundi. Jeudi, c’est en chœur que les différents dirigeants des partis politiques ont appelé à la fin de l’impunité et à l‘élucidation de l’assassinat de l’ancien président burundais Cyprien Ntaryamira.

Le 6 avril 1994, en effet, ce dernier a été tué au-dessus de l’aéroport international de Kanombe (Kigali) “au cours de circonstances non encore élucidées”, dans l’avion qui transportait également son homologue rwandais d’alors Juvénal Habyarimana.

Dans l’avion qui les ramenait de Dar-Es-Salaam (Tanzanie) où ils avaient pris part à un sommet régional sur la recherche des solutions à la guerre civile interburundaise de l‘époque, se trouvaient également deux ministres burundais. Ils subirent le même sort.

Dans un communiqué publié jeudi, le Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces pour la Défense de la Démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir), s’est dit “surpris et angoissé” que l’assassinat de ces trois personnalités burundaises soit resté impuni.

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Avec la crise politique que connaît le Burundi depuis 2015, la coopération entre Kigali et Bujumbura a pris du plomb dans l’aile en raison des relations exécrables entre les deux gouvernements, qui s’accusent d’interférence politique.

Mais, pour le président de l’Union pour le Progrès National (UPRONA ; 2ème parti politique au pouvoir), Abel Gashatsi, il est temps que les deux pays enclenchent “un processus politique d’apaisement régional” dans l’ultime but de satisfaire à leurs “intérêts mutuellement avantageux”.

Une logique dans laquelle s’inscrit le secrétaire général du Front de la Démocratie au Burundi (FRODEBU ; formation politique du feu président Ntaryamira), Pierre-Claver Nahimana. Il a partagé la peine de son parti qui s’offusque “qu’aucune lumière ne soit encore établie sur la mort du président Ntaryamira” 24 ans après le drame.

La situation décriée par les autorités burundaises tranche bien avec les avancées enregistrées récemment dans le cadre de l’enquête sur le génocide rwandais.

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